For the Love of God - Damien Hirst
L’art contemporain est un art complexe qui requiert des
connaissances particulières afin d’être compris ou du moins apprécié à sa juste
valeur. Le but du cours d’arts
d’expression de cette année scolaire, était de nous apprendre les codes de
l’art contemporain et à aller plus loin la première idée que l’on se fait d’une
œuvre en se contentant de simplement la regarder. Cet apprentissage a été, à
mes yeux, très enrichissant. Au fur et à mesure des expositions que nous
visitions, j’ai vraiment appris à découvrir et
comprendre le message, le sens parfois caché, des œuvres. Bien sûr, je
n’adhère à tout car certains artistes ont, selon moi, tendance à profiter de
leur statut d’artiste et l’art contemporain pour donner le nom d’œuvre d’art à
tout et à n’importe quoi, se contentant d’inventer une idée, un concept que
« l’œuvre » représenterait. Par exemple, une exposition à laquelle je
n’ai pas du tout adhéré est celle de Michael Dans à Espace 251 Nord. L’artiste
avait affiché sur deux murs une multitude de dessins non finis qu’il avait
dessiné dans des moments d’ennui, en téléphonant etc. J’ai trouvé ça facile
d’afficher des dessins non finis et de leur donner le nom d’œuvre d’art sous
prétexte que l’on se moque du marché de l’art. De plus, ses dessins représentaient
pour la plus part des sujets « humoristiques » puérils (sexes
masculins en érections, femmes à grosses poitrines, etc.) ce que j’ai trouvé
vraiment exaspérant. Le fait de se
moquer du marché de l’art devient de plus en plus fréquent chez les artistes belges,
ce que je trouve un peu décevant et rébarbatif. Il est plus intéressant, à mes
yeux, de baser son exposition sur un autre thème, plus profond, qui fera
véritablement réfléchir le spectateur sur lui-même ou les choses qui
l’entourent. L’exposition qui m’a le plus marqué est celle de la BIP 2014 à la
Cité Miroir. Les photographies exposées étaient remplies de sens. Les hommes de
pouvoir représenter nous imposaient leur puissance à travers une simple photo. Même si je suis plus ouverte d’esprit qu’au début
de l’année car j’ai appris à chercher le sens profond de chaque œuvre, je ne
parviens toujours pas apprécier certaines œuvres qui tournent au grand
n’importe quoi sous prétexte que l’on se moque. J’ai trouvé la manière de
Damien Hirst de se moquer du marché de l’art avec son crâne recouvert de
diamants beaucoup plus recherchée et
symbolique.
Pour conclure, cette année m’a énormément apporté sur le
plan de l’ouverture d’esprit ainsi que sur celui de la culture. L’art
contemporain est intéressant pour sa complexité, mais aussi la manière dont il
fait divergé les avis (on peut en effet parfois lire des avis très controversés
de différents grands critiques sur une même exposition). Il est, selon moi, le
mouvement qui peut nous faire le plus réfléchir et réagir et c’est ce dont nous
avons besoin au XXIe siècle.
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