dimanche 19 juillet 2009

Aspect de l’art contemporain : La dénonciation.


Aspect de l’art contemporain

La dénonciation.

Dénonciation des Médias


Genova 01 de Fausto Paravidino.

Le G8 de Gene est la métaphore ici racontée. Il n'y a pas théâtre "publique" mais un théâtre civil porteur de vérité, de révélation. Genova01 représente le scénographe un rendez-vous à ne pas manquer avec "l'être artiste", ici, dans ce pays, sur cette terre. Mettre en scène cette histoire signifie reconstruire complètement en nous le besoin le nécessité de notre art d'aujourd'hui, créer des fausses victimes pour que la tragédie puisse trouver libre expression en nous.

On dénonce sans gêne et sans retenue la manipulation des médias.

Eran Schaerf

L’artiste n'attache pas seulement de l'importance à la manipulation par la presse des faits politiques. A travers le choix et la mise en scène de ces images, Eran Schaerf interroge plutôt la transformation de la rationalité occidentale en matière de « discours-vérité » : il oppose le vrai et le faux. Les médiations de la presse configurent le réel selon des modèles persuasifs qui, sous couvert d’objectivité et/ou de séduction, mettent en scène les relations politiques et sociales selon les codes qu’elles imposent.

Par exemple, il travaille sur un évènement précis et découpe plusieurs images (en rapport avec cet évènement) qui viennent de divers journaux. On s’aperçoit qu’il y a bien différentes manières de raconter un même évènement. On se fait donc manipuler par les médias. Ce sont eux qui décident de ce qu’on peut savoir et de ce qu’on ne peut pas savoir.

Dénonciation de la Mondialisation - Société de consommation

Wim Delvoye

Wim Delvoye possède en effet une ferme en Chine où il fait tatouer sur le dos des porcs des dessins divers, allant du logo de la marque Louis Vuitton à des œuvres de grands artistes flamands en passant par des signes distinctifs traditionnels comme les cœurs, les roses et autres Christ en croix. Sacrilège, il a même réalisé un Oussama Ben Laden sur le dos d’un cochon! Une fois mortes, les bêtes sont empaillées, ou bien leur peau est tannée. Pour Delvoye, tout cela est une métaphore de notre monde capitaliste : comme le cochon qui grossit à vue d’œil et ne cesse de s’empiffrer, nous voulons toujours consommer plus. Ainsi, dans un geste très dadaïste, Delvoye vend son art bizarre à quelques « investisseurs » qui parient sur sa future place dans l’histoire de l’art. Paradoxe : il dénonce un système qu’il utilise à merveille. Se moque-t-il de ceux qui tombent dans le piège?

Suchan Kinoshita

Suchan dénonce la mondialisation. En effet, avec les "boules" noires qu'elle a réalisé et qu'elle fait voyager partout on ne peut se tromper. A l'intérieur des boules? Des objets de la vie quotidienne qui traine sur un bureau, dans une corbeille, dans une chambre,... Ces boules représentent donc le temps qui passe. De plus, ces boules voyagent. Elles sont exposées partout! Ce qui fait d'elles des dénonciatrice de la mondialisation... c.-à-d. que tout est n'importe où à n'importe quel moment et que cela entraine une dégradation de la planète.

Dénonciation : la mode abime le corps, elle le conditionne.

Nicole Tran Ba Vang

Nicole Tran Ba Vang utilise le langage visuel de la mode pour générer une réflexion sur le statut du corps dans nos sociétés. Cette question du corps et de son devenir est l’un des thèmes centraux de l’art contemporain.

Le corps devient mutant (du titre d’une exposition qui présentait entre autres Nicole Tran Ba Vang à la galerie Enrico Navarra), « post humain », monstrueux et inquiétant.

Les capacités virtuelles de notre époque mettent en scène ce corps dématérialisé, comme Lara Croft et les autres, et les artistes s’en font naturellement l’écho.

Michel Journiac

Il faut garder présent à l'esprit que les recherches de Michel Journiac se situent à la fin des années 60, durant une période de contestation généralisée du pouvoir, des institutions, de l'esthétique, de la représentation, ou plus précisément à l'époque des bouleversements politiques et sociaux de Mai 68.

Orlan

Corps transfiguré L’artiste qui symbolise ce mode d’expression ce n’est nul doute Orlan. En effets, sous le scalpel des chirurgiens, le visage d'orlan se transforme au gré de ses envies. Repoussant les limites de l'éthique, cette artiste utilise sa propre chair comme matériau de sa création. Chaque opération est mise en spectacle : les chirurgiens vêtus par de grands couturiers opèrent sous l'œil des caméras vidéo reliées à divers lieux dans le monde. Anesthésiée localement, Orlan commente en direct le pourquoi de ces interventions. Voulant que son apparence charnelle reflète son image intérieure personnelle, elle dénonce la standardisation de la beauté et détourne la chirurgie plastique jusqu'à s'enlaidir en se faisant placer deux implants de silicone de chaque côté du front formant deux bosses.

Allan Kaprow


Allan Kaprow (1927-2006) fut d’abord connu en tant que peintre lyrique abstrait. En 1957, il commence à suivre les cours de John Cage où il découvre la pensée dadaïste de Marcel Duchamp qui aura un impact décisif sur son propre cheminement artistique. Ces diverses influences ont transformé la perception de l’art d’Allan Kaprow. Désormais, il remet en question la valeur de l’acte qui consiste à peindre et critique la fonction esthétique et sociale de l’œuvre d’art. Pour lui, l’art doit être en relation avec la vie. C’est ainsi qu’Allan Kaprow et ses disciples (Jim Dine, Claes Oldenburg, Robert Whitman et Red Grooms) créent le « happening » qui se développera au cours des décennies suivantes. A l’origine, la notion d’happening était constituée de collages et d’assemblages d’objets divers et reprenait la quasi-totalité du travail d’Allan Kaprow entre 1953 et 1956. Par la suite, ces assemblages sont devenus des environnements où le spectateur était invité à modifier l’œuvre d’art et où les objets envahissaient les murs jusqu’à remplir une galerie entière. C’est en 1959 que l’happening prend sa forme véritable avec le premier happening d’Allan Kaprow intitulé « 18 Happenings en 6 parties » composé de plusieurs parties indépendantes les unes des autres mais qui constituent une unité dans la globalité de l’événement. Son happening peut par certains aspects se rapprocher de l’événement théâtral mais contrairement à l’événement théâtral, il est entièrement basé sur l’improvisation car le canevas dicté par l’auteur ne fait qu’organiser les faits. Il constitue un événement composé d’actions simples ou non réalisées par des acteurs professionnels ou non, de phrases et/ou de mots, de sons et/ou de bruits et de facteurs extérieurs imprévus.

On peut alors définir l’happening comme « Un assemblage d'évènements joués ou perçus en plusieurs temps et lieu, (...) ses activités peuvent être inventées ou tout à fait ordinaires. (…) Le Happening se déroule selon un plan mais sans répétition, ni public. C'est de l'Art mais qui parait plus proche de la vie »* autrement dit le happening est un événement, un fait, une action qui a pour but d’ouvrir le langage artistique à la réalité. Cette forme d’art rejette l’aspect matériel de l’œuvre d’art car il devient uniquement une trace laissée dans la conscience. En effet, elle ne peut être répéter vu qu’elle est dictée par le hasard. De plus, l’happening décloisonne les différents arts car il reprend les arts plastiques, la danse, le théâtre, la musique, la vidéo, le texte, …). Finalement, l’happening est caractérisé aussi par la participation du spectateur par son regard. L’happening donnera naissance par la suite au body art et au Fluxus. Quant à Allan Kaprow, il enseigna dans une université les Arts visuels et écrit plusieurs essais dont « Assemblages, Environnements and Happenings » en 1966.

Commentaire d’une œuvre :

L’happening avait été divisé en trois pièces distinctes séparées par des cloisons de plastique. Dans ces pièces étaient disposées des chaises en cercle ou en rectangle ce qui obligeait le spectateur de regarder dans plusieurs directions. L’happening fût composé de projections de films et de diapositifs, de danse, de musique, de déclamations de textes, de sculptures, de bruits, de gestes et de peinture. On peut alors dire que le décloisonnement des arts est déjà présent car il mélange arts plastiques, danse, théâtre et vidéo. L’happening d’Allan Kaprow est alors une expérience des sens car il allie expérience auditive et visuelle. Les spectateurs furent peut être surpris et incommodés car ils ne purent pas assister à la totalité de l’œuvre car l’événement se déroulait simultanément dans divers pièces séparées

Audrey Rodriguez Exposito

Alain Bornain


Et si on vous disait que votre vie s'étend sur "2.500.000" secondes et que vous en avez déjà épuisées 630.720.000 si vous avez vingt ans. N'est-ce pas fou?

A partir de là ma vision du temps à pris une toute autre dimension, pas la vôtre? Si je vous parle ainsi c'est en lien direct avec l'exposition d'Alain Bornain.

J'ai particulièrement aimé ses assertions inscrites sur des papiers à lettre de divers grands hôtels. Voilà une chose, en effet, bien particulière. Ces petites phrases scientifiques nous concernent tous, étant donné, qu'elles retracent l'histoire de notre humanité en secondes. La création de notre espèce n'en est qu'un exemple. Ces assertions nous ramènent à ce que nous sommes et mettent en évidence, les contradictions que nous possédons tous en nous.

Par ailleurs, ce qui m'a encore plus marqué, c'est le geste symbolique de l'artiste qui offre aux intéressés "une journée". L'artiste partage ainsi un laps de son temps.

Jill

dimanche 5 juillet 2009

Sushan Kinoshita ; sa vision des choses.


Catherine Delmotte, 6A

Cette première exposition d’art contemporain m’a posé question. Que voyons-nous, que nous est-il donné à voir ? La question, qu’elle soit formulée de l’une ou de l’autre façon suggère l’échange entre l’artiste et le spectateur. Lorsque je suis rentrée dans la galerie Nadja Vilenne, je pensais que les rideaux, par exemple, étaient mis là par simple effet décoratif. Je pensais également que le projecteur attendait que quelqu’un l’allume… ou encore que les œilletons étaient du bazar déposé par le galeriste… Mais petit à petit, mon esprit a commencé à s’ouvrir aux nouvelles propositions… lorsque nous avons entendu les explications et ensuite que nous sommes allé à l’étage, j’ai compris que l’art contemporain nous faisais réfléchir, de la même façon que le cinéma d’auteur nous avais peut être posé des questions, l’année dernière, lorsque nous avons pu le découvrir. Sushan Kinoshita aborde les défis sociaux, politiques et environnementaux, le développement urbain excessif et l’épuisement progressif des réserves naturelles au travers des ses œuvres. Elle a produit des ballots noirs de diverses tailles avec tout les résidus de montage d’exposition, récolté et entassé des objets de rebut, des déchets de toutes sortes, ce qui a été abandonné, qui n’a plus d’utilité. Nous ne voyons pas ce que ces ballots contiennent ; et sans doute sommes-nous informé de ce qui les constitue. C’est dans cette idée que se situe, entre ce que nous voyons et ce qui nous est donné à voir, ou ne pas voir, la richesse de sens multiples de l’œuvre.

Une première fois, c'est toujours difficile ...


Justine Bats, 6A

Mercredi soir, je consulte ma boîte mail et je vois que notre première visite d’une galerie d’art contemporain était programmée. Elle était prévue le lendemain durant nos deux dernières heures de cours. Je ne vous cache pas que j’étais sceptique car je n’avais pas vraiment eu le temps de me renseigner sur ce qu’allait être cette galerie et cette artiste que j’allais découvrir. C’était vraiment ça, partir à la découverte d’un « monde nouveau ». L’artiste, une certaine Sushan Kinoshita, dont je n’avais jamais entendu parler, est une femme qui crée de l’art grâce à des déchets qu’elle trouve ici où la qu’elle emballe dans du plastique chauffant. Le résultat est impressionnant. A première vue, personne n’aurait pu deviner ce qu’il y avait dans ces énormes boules. Mais il n’y avait pas que cela. Un tableau à l’apparence d’une peinture mais qui était en faite une vieille plaque de giproc retrouvée dans le fond d’un grenier, des boules à facettes accrochées un peu partout ou encore un gros vase réversible en forme de sablier rempli d’eau qui m’a fait penser à une échéance d’un évènement, d’un temps, d’une époque. Mais pour moi, le plus intéressant (mais j’avoue, il m’a fallu une petite explication par la suite pour vraiment comprendre) c’était des dizaines de petits « œilletons », comme les a appelé le responsable de la galerie, qui représentaient de petits objets, des phrases de la vie courant qu’elle nous invitait à regarder de plus près. Et ces petits objets, en y repensant, ont toute leur importance dans une vie… Cette galerie était donc surprenante, frustrante (car je n’ai pas tout compris par moi-même) mais surtout très enrichissante.