mercredi 26 mai 2010

La beauté de la simplicité


Piron Chloé, 6A

Lili Dujourie est une artiste Belge qui vit à Gand. Elle travaille la terre depuis deux ans selon une technique qui lui est propre. Elle agit sur la terre de ses doigts, sa paumes, de sa poigne et non pas avec de simple outils. Elle cherche le contact avec la terre, une sensation.

La sobriété et la simplicité sont les choses qui frappent le plus lorsque l’on regarde les œuvres de Lili Dujourie. Ces pièces sont toutes faites d’argile noir, ocre, blanche ou brune et sont disposées sur de banale table blanche. Elles se caractérisent toutes par leur forme simple, quasi-similaire et leur aspect qui nous fait cruellement penser à des feuilles d’automnes. Certains peuvent dire que les pièces de Lili Dujourie sont minimalistes et répétitive mais c’est justement là où se trouve toute l’importance, tout l’intérêt du travail. En effet, on voit par ces œuvres que l’artiste se laisse guider par la matière, ce n’est pas lui qui impose sa volonté à la matière mais plutôt les caractéristiques de la matière qui s’impose à l’artiste. Par ses œuvres, Lili Dujourie veut clairement exposé la dominance des matériaux. L’artiste doit être à l’écoute de sa matière.

Le titre de l’œuvre est également sujet à diverses interrogations. En effet, « Les initiales du silence » est un titre assez surprenant et original. Que ce soit cette œuvre la ou une autre de cette artiste, chacune possède un titre qui oblige le spectateur à se poser des questions. Il ne peut pas rester passif, il a envie de savoir pourquoi c’est ce titre la, il a envie de trouver le rapport avec l’œuvre qu’il a devant lui. Les œuvres que présente ici Lili Dujourie sont surprenantes et magnifiques. Chaque spectateurs se sent concerné par la matière, chacun remet en questions les choses qu’il jugeait simple et remarque la beauté de ce qui est anodin.





Un tour en forêt...


Benoit Masset, 6D

Cette œuvre de neuf photographies a été réalisée par le Danois Joachim Koester et porte le nom de Bialowieza Forest et a été réalisée en 2001.Avant de parler de l’œuvre, partons à la découverte de la Bialowieza Forest qui est le thème principal de l’œuvre. Cette forêt de Pologne est très vielle. Celle-ci n’a jamais été déboisée ou reboisée par l’homme. Elle est donc très importante pour tous les biologistes car elle possède une très riche biodiversité. Elle est aussi connue pour symboliser les mythes. Quand on se trouve devant ces photographies, nous sommes comme envoutés et attirés dans la forêt. Cela est pourtant étrange. Si on regarde de plus prêt cette foret est loin d’être accueillante et pourrait être décrite de ces quelques adjectifs ; gris, froid, triste,…La forêt représentée met le visiteur dans un autre monde. Celui où l’imaginaire règne. Pour moi ces photographies ont permis à tous les contes de mon enfance de resurgir du fond de ma mémoire. Malgré cet aspect terrifiant au premier abord, les photos de Joachim Koester ont une grande force évocatrice. En conclusion, nous pouvons affirmer qu’un aspect fantasmagorique se cache derrière les neufs photographies. Ce qui permet de créer une réelle alchimie entre le spectateur et l’œuvre traduit le caractère mystérieux de la polonaise. Félicitation à l’artiste pour son travail réussit qui associe réalité, photo et spectateur.

mardi 25 mai 2010

« Un voyage 5 étoiles dans l’art contemporain »


Attention : Light ! est une installation vidéo et sonore réalisée par deux artistes Josef Robakowski et Wieslaw Michalak dans le cadre de l’exposition « Animism » et collection permanente (22.01-02.05) du MUHKA à Anvers.

Ce concept audio visuel est l'expression de l'amitié entre ces deux artistes, qui vivaient sur deux continents différents (Asie pour Wieslaw Michalak et Europe pour Josef Robakwski) et dans des systèmes politiques opposés, et qui se sont rencontrés à travers l'art et la musique.

Dans le cadre de l’exposition, ayant pour thème « l’animisme » (du latin animus, originairement esprit, puis âme), on découvre, un véritable concept à la fois artistique et personnel. En effet, Josef Robakowski et Wieslaw Michalak ne décrivent pas seulement des pratiques spirituelles qui dotent des objets et des entités non humaines de vie et de caractéristiques humaines, ils vont au-delà en détournant le concept de sa connotation « primitive », durant quelques minutes, le spectateur est plongé dans un dédale d’incertitudes, véhiculé par les deux artistes : faire de l’art un conflit, et résoudre le conflit par l’art durant quelques minutes malgré les différences et les contentieux politiques fut l’objectif complexe de ces artistes. Ils donnent lieu dans leur installation à une gamme de contradictions entre les frontières politiques et culturelles de leur deux continents tout cela regroupé dans une œuvre artistique.

Le concept va plus loin qu’un simple conflit culturel et politique, le spectateur est plongé dans un univers visuel et sonore à la fois historique et contemporain. Les couleurs vives projetées en continu sur un écran sont accompagnées et bercées par la musique (Nocturne Op.9 NO.2) d’un grand monsieur : Frédéric Chopin (compositeur et pianiste polonais). Sur un rythme calme et paisible, ce morceau de cinéma expérimental montre 8 tons de couleurs qui représentent notre monde contemporain rude, rapide et empreint de conflits. A l’instar de cette dureté, le spectateur est apaisé et replongé dans le passé grâce à la douce symphonie de Chopin et lui rappelle durant quelques minutes les merveilles dont l’homme est capable, et dont il tire son savoir culturel. 64 no 4. Subsequent musical tones are accompanied by certain colorsThe flux of colors and light creates an artistic whole with Chopin's nostalgia-filled piece.

Le flux de couleurs et de lumière crée une entité artistique qui accompagne le spectateur avec la nostalgie de Chopin . "Sound and Image" was screened from February 6th until 8th in the Tel Aviv Museum of Art.

Je peux donc dire que cette installation est linéaire car elle allie à la fois les esprits passés (grâce à la musique de Chopin) qui ont fait naitre notre culture et la modernité actuelle (reprenant les conflits politiques et culturels). Je perçois à la fois un condensé visuel de valeurs esthétiques par les couleurs vives et une explosion sonore de qualité et de recherche véhiculée par l’esprit sonore d’un musicien fabuleux : Chopin. Un bonheur ultime. On pourrait dès lors se demander ce que l’art contemporain pourrait nous apporter de plus?

Sophie KLUTZ

1. Une œuvre/ une collection du Mukha :


Courtesy Collection de Paul de Vree : « Imagination – Réflexion – Information ! »

Lors de notre visite au musée du Mukha à Anvers, une des collections m’a particulièrement séduit, c’est la collection de Paul de Vree Courtesy Collection. Les œuvres de cette collection étaient exposées toutes ensembles dans une salle dont les murs formaient un « u ». Elles étaient donc mises de manière à ce que l’on puisse les voir successivement.

La caractéristique qui était la plus intéressante à mes yeux est la suivante : devant chaque œuvre, nous étions obligés de nous arrêter et de nous interroger sur ce que nous voyions. Lorsque nous trouvions la signification du mot et/ou du dessin représenté, nous pouvions réfléchir au rapport avec la culture, l’actualité (de l’époque de l’œuvre) ainsi qu’au message que l’artiste essayait de faire passer. En ce qui me concerne, dans cette collection, chaque œuvre à son message qui me parlait.

L’art contemporain ne m’avait pas encore amené à réfléchir par moi-même auparavant. Je n’arrivais pas à interpréter une œuvre sans explication à côté. Grâce à la collection de Paul de Vree, j’ai senti une véritable satisfaction de comprendre les œuvres par moi-même.


Chaque message passé est un message fort : sur l’œuvre où l’on voit le mot « Mao », j’ai tout de suite eu l’idée du président chinois Mao Zedong mais je me suis interrogée sur le graphisme de l’œuvre. Pourquoi la moitié du nom est-il coupé de cette manière ? Puis j’ai fait référence à la chute du pouvoir de cet homme. En effet, à cette époque, Mao Zedong n’était plus au pouvoir et de plus, la Chine a intégré l’ONU. Cette intégration n’était pas dans la suite logique du pouvoir de Mao puisqu’il primait un régime dictatorial.

En conclusion, je dirais que la collection de Paul de Vree a eu une influence positive sur mon esprit puisqu’elle m’a permis de chercher l’information, de réfléchir de la manière dont celle-ci était exprimée et enfin de faire des liens avec l’actualité. L’esthétique avait un rôle secondaire mais n’était pas pour autant moins importante.

Justine BATS

lundi 24 mai 2010

Conceptuellement hypnotisant


Catherine Goffart, 6A

Dans la « Pourbusstraat » à Anvers, nous visitons plusieurs galeries d’art. Celle ayant retenu particulièrement mon attention est la « Koraalberg Gallery »

Une jeune femme nous a expliqué, dans un anglais correct et assez timidement, quelques œuvres de Cedric Christie, artiste hollandais habitant et travaillant à Londres.

Les œuvres de Christie sont très minimalistes. On enlève tout ce qui gène, tout ce qui est inutile. Les matériaux utilisés sont très simples. Ce qui est exposé dans la galerie est très amusant à regarder mais ce n’est pas pour cela que ce n’est pas un art conceptuel ! L’observateur doit quand même réfléchir.
Plusieurs œuvres m’ont bien plu, mais si je devais en choisir une seule, je dirai que j’ai bien aimé le morceau de ferraille de voiture où le nom d’un artiste connu a été écrit à la place de la marque de la voiture.

(Ici, Blinky Palermo est un peintre abstrait allemand)

J’ai apprécié cette œuvre car elle était originale. De plus, la jeune femme tenant la galerie m’a montré dans son catalogue la voiture d’où le bout de ferraille venait. J’ai trouvé très intéressant de voir la source de ce morceau de métal. Dans ma tête, j’essayais de me représenter la scène.

Bref, j’ai vraiment adoré cet artiste avec ses œuvres hors du commun, passionnantes et drôles. Un banal morceau de carrosserie peut devenir une œuvre d’art conceptuellement hypnotisante !

Saïmiris privés de liberté


Catherine Goffart, 6A


Je me baladais dans le Muhka, un musée d’art contemporain anversois, lorsque je tombai nez-à-nez avec une immense cage verte un peu spéciale. Cette soudaine étrangeté me perturba et m’incita donc à me renseigner à propos de cette œuvre appelée « Cage for Saïmiri Boliensis » de Meuris Wesley, un artiste flamand. Cette œuvre représente la cage de petits animaux dans un zoo. Cet artiste a exposé à maintes reprises des cages vides en imaginant quelle sorte d’animaux pourrait bien s’y retrouver dedans. Cette fois-ci, ce sont des saïmiris de Bolivie, autrement dit des petits singes vivant en Amérique du Sud.
Tout d’abord, l’espace et le temps ne sont pas laissés au hasard. Meuris Wesley voulait faire prendre conscience à l’observateur qu’une cage sert à montrer un animal, mais pour ce dernier, « la bête de cirque » est l’observateur. Cela signifie donc que chacun est vu par l’autre avec, comme seule barrière, des barreaux métalliques.

La lumière dans la cage est très vive, permettant ainsi une très bonne visibilité des éléments intérieurs.

En me renseignant un peu sur le sujet, j’ai compris que l’artiste voulait engendrer une cassure du point de vue de l’espace-temps.
Il ne le respecte pas. Entre la Belgique et la Bolivie, il y a un décalage horaire d’environ sept heures. A l’heure où nous visitions l’exposition, il devait environ être quatre heures du matin, soit la nuit là-bas. Les saïmiris sont donc censés dormir et nous, ne pas les voir. C’est donc pour cette raison que deux spots les éclairent durant leur profond sommeil car ce sont des animaux diurnes.


Ensuite, une pancarte donnant des informations sur la race des saïmiris boliviens est affichée non loin de l’œuvre.
Ces indications augmentent donc l’imagination ainsi que la crédibilité. L’observateur essaye de se représenter dans sa tête la cage remplie de ces petits singes. Sur la petite pancarte, Meuris Wesley nous donne la taille, le mode de vie, la nourriture, l’habitat, la température, etc. Nous sommes donc confrontés à une vraie réalité. Un détail perturbant est que la cage est très propre : il n’y a aucun excrément, ni trace de nourriture à l’intérieur.

Enfin, la symbolique de la couleur et de l’architecture de l’œuvre est celle de la captivité. En effet, nous avons vu dans notre cours d’arts d’expression que la couleur verte symbolisait la liberté. Ici, la liberté est enfermée entre des barreaux en fer –symbole de la dureté- . Wesley joue donc avec le principe d’opposition.
L’intérieur de la cage est très esthétique et minimaliste. Il y a donc une allusion avec l’architecture moderniste et rationaliste : les formes sont très simplistes afin de n’avoir que le strict minimum. En me documentant, j’ai trouvé que c’était de « l’architecture de divertissement » car les animaux enfermés dans cette cage ainsi que le milieu où ils sont « exposés » doivent divertir le spectateur. C’est pour cette raison qu’il est venu au zoo. En réalité, les saïmiris ont été enfermés dans le but d’être protégé car nous les aimons.

En conclusion, « Cage for Saïmiris boliensis » de Meuris Wesley a pour but de nous montrer le côté positif et négatif de l’enfermement des Saïmiris de Bolivie dans des cages de zoo. Par son œuvre, il va essayer de faire passer un message et de transformer l’observateur. Pour lui, le spectateur est un acteur de l’œuvre dans le sens où il est aussi regardé par ces petits singes sud américains.
Il défend donc sa propre thèse en insistant sur le fait que même dans un musée, l’espace-temps de l’œuvre ne correspond pas toujours à celui du spectateur.

Mais qui sait, peut-être se cachaient des dizaines de petits Saïmiris privés de liberté ?

Passera ou passera pas ?


Mathilde Simon, 6A

Horror 13, par Steve Schepens, exposé à la galerie Van de Weghe

Voici tout d’abord une brève présentation de ce jeune artiste, qui est un artiste interprète et performeur qui travaille dans les disciplines du spectacle, photographie, vidéo et le visuel, avec l’utilisation du dessin, des installations, des techniques mixtes, des objets, et des photos.
Chaque titre de cet artiste est Horror, suivi d’un numéro. Je pense que c’est très révélateur de ce qu’il est.
Ce que l’on voit dans la plupart de ses œuvres, ce sont des genres de barrières. Même si toutes ne sont pas explicitement peintes ou visibles pour l’œil car plutôt abstraites, elles n’engagent pas au passage. Le galeriste disait lui-même que les gens qui venaient dans sa galerie ne passaient pas de l’autre côté de la barrière, alors que rien n’en interdisait l’accès.
Ce qui me fait dire que les barrières ont une signification ancrée dans la tête de chacun. On ne les traverse pas car depuis tout petit, on nous dit de ne pas franchir les frontières.
L’artiste fait un travail très intéressant dessus, et celui que j’ai choisi, c’est celui-là. Je vais tenter de le comprendre un peu mieux.

Il s’agit ici d’une barrière faite en bois, elle est en forme de mines, comme celles qu’on utilisait durant la guerre. Donc, en plus de signaler un empêchement de passage, elle signale que des représailles pourraient découler du passage de l’autre côté.
Dans l’inconscient de chacun se trouve aussi l’idée toute faite que la barrière est infranchissable. La question est alors, que veut dire Schepens en créant des barrières ? Nous montrer que si, on peut franchir les barrières, tout en sachant où sont nos limites ?
Nous avons donc une réflexion intéressante sur les limites. Où sont-elles ? Qui nous les met ? Est-ce nous ? Mais une fois que nous sommes assez matures, ne pouvons-nous pas nous les fixer nous-mêmes ?
Je pense que oui, le tout est de ne pas se perdre derrière la barrière…

Jan Fabre: Schizophrène ou multiples personnalités?


Mathilde Simon 6A

Hommage aan Jacques Mesrine (buste), par Jan Fabre, 2008, collection privée en Belgique

Ce qu’il faut savoir avant tout, c’est que Fabre était passionné par Mesrine, parce qu’il transgressait les règles mises en place par la société, parce qu’il était libre à sa manière et que au fond, tout le monde a envie d’être révolutionnaire et de pouvoir faire ce qu’il veut. Mesrine ne se souciait de rien, sinon de sa liberté.
Ainsi, Fabre a fait plusieurs performances artistiques, qui parlaient de Mesrine et de sa vie entière. On peut voir ça comme des performances biographiques.
Il a aussi réalisé cette œuvre que je vais tenter de comprendre un peu mieux.

Voici un buste, représentant probablement Jacques Mesrine, le célèbre bandit, qui dévalisait les banques. Il était surnommé l’homme aux mille visages. C’est sans doute pourquoi Jan Fabre a décidé de le représenter avec plusieurs faces, plusieurs profils.
Sur un profil, il tire la langue, peut être un moyen de montrer que Mesrine se moquait de tout. C’est -un «Va-Te-Faire-Voir » à la société entière. Peut être qu’aussi Fabre aurait voulu faire ça, tirer la langue à tout, un profil autobiographique ? On peut en effet trouver des ressemblances entre ces deux personnages. Jan Fabre a écrit un ouvrage, « Art kept me out of jail ». Cela veut dire pour moi que s’il n’avait pas pu réaliser ses œuvres, il aurait fini comme Mesrine. Il s’identifie à lui, et en lui rendant hommage, il le prend comme modèle de vie.

Pour ma part, ce que je vois dans cette œuvre, c’est qu’une personne peut en cacher d’autres. Par exemple, une personne n’a pas qu’une seule personnalité. On n’est pas les mêmes devant tout le monde.
Ca me fait penser à quelqu’un de schizophrène peut être. Quelqu’un qui ne sait pas vraiment qui il est. On peut être plusieurs choses à la fois, sans vraiment s’en rendre compte.

En conclusion, on peut être qui on décide d’être, mais assumer le fait qu’on cache plusieurs facettes de notre personnalité en nous.

Miroir, mon beau miroir

Maurane Crespin, 6D

Dans l'installation "Little monster" de Jessica Ballenger, nous sommes plongés dans un univers enfantin recouvert de différentes couleurs vives qui, associées donnent à la pièce un coté kitch. Cette note colorée donne l'ambiance d'une maison de poupée celle-ci est dotée de matériaux peu onéreux.
L'œuvre qui m'a tout particulièrement interpellée dans cette installation est la disposition de miroirs sur les murs. Ceux-ci sont brodés, chacun avec un message différent tels que "Think happy", "Do it now"... Chacune de ces brèves phrases aspire à un accomplissement personnel, à progresser. Par l'intermédiaire de son œuvre, elle s'immisce directement dans notre intérieur, dans notre vécu, elle nous interroge sur les raisons pour lesquelles notre existence en est là à cet instant précis. Elle ne donne aucune réponse au spectateur, le laissant libre de suivre un cheminement personnel et de répondre à ses questions lui-même, sans autre intermédiaire. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il s'agit ici de miroirs. Ce que l'on remarque en premier lieu c'est notre propre reflet, ce que l'on représente ici et maintenant. De plus, en alliant cette petite phrase positive -même si elle s'avère un peu clichée- avec le reflet du spectateur, elle offre une envie de mieux. Elle permet de quitter le rôle passif que l'on occupe dans notre vie pour enfin se mettre face à notre existence -comme nous sommes face au miroir- et nous propose d'enfin en devenir acteur.

Doter l'anodin d'exceptionnel


Maurane Crespin, 6D

« The dangers of petrification » est une collection de pierres banales comme on peut en trouver sur son chemin. Elle est sobrement présentée dans deux vitrines. Chaque caillou possède une étiquette nominative : une pierre blanche représente un nuage, une autre, une éponge, les petits cailloux blancs et carrés sont des morceaux de sucre, etc. Ces pierres ont été choisies pour leur ressemblance avec des "objets réels" pseudo-pétrifiés auxquelles elles sont associées. Ce sont avant tout, des pierres qui représentent des choses directement issues du quotidien.
Ces cailloux, pétrifiés donnent l'impression d'être dans un univers dans lequel le temps est suspendu. Ils sont dans leur phase finale, terminale. Rien ne modifiera plus leur aspect. Il s'agit d'objets statiques : des pierres auxquelles ont invente une histoire, auxquelles on donne une signification. Jimmie Durham nous interroge sur la manière dont on classe les choses. Il remet en question la signification univoque que l'on peut leur attribuer. Comme des enfants qui s’inventent des histoires avec des feuilles et des brindilles, Jimmie Durham transforme des cailloux en pierres précieuses à ses yeux. On se retrouve en dehors de l'espace temps afin de remettre en question la valeur que l'on donne aux choses simples qui nous entourent.

Une vie plus intéressante

Laurie Sacré, 6A
Je suis allée visiter un musée d’art contemporain à Gand (S.M.A.K). Mes impressions?

Au début, c’est très dur car nous ne connaissions pas tout les codes qui permettent de déchiffrer les oeuvres... Mais j’adore!

Premièrement, j’ai le fait que les oeuvres brisent toutes les conventions, toutes les règles académiques. Les oeuvres contemporaines sont charmantes par leur originalité. Par exemple, les oeuvres de Michel François où nous pouvions découvrir des pissenlits accrochés au plafond ou encore un cube de verre brisé. Ensuite, ce qui est remarquable, c’est de voir de nouvelles choses (car l’art contemporain n’appartient à aucun mouvement). Je suis émue devant une oeuvre hors-norme et je ne le suis pas devant un tableau académique qu’il me semble avoir déjà vu 1000 fois! Enfin, j’adore l’art contemporain car les oeuvres nous permettent de réfléchir (le message est implicite). Cet art nous permet d’avoir un autre point de vue sur la vie. Et comme disait R. Filliou: “L’art c’est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art”.

Comme un poisson dans l'eau


Alice Rikken, 6D


En entrant dans la galerie où se trouve les œuvres d’Honoré D’O nos yeux ne savaient pas où se poser. Des couleurs, des objets attiraient notre regard partout : en haut, à gauche, à droite où dont-on regarder ?

Il est en effet difficile de se concentrer sur une seule chose à la fois. Mais un objet, pourtant placé dans un coin, attire notre attention : un ange. Un ange un peu spécial car nous avons tout de suite remarqué que ses ailes étaient en béton alors que son corps était très léger fait a partir d’ouate, d’un coussin,… On comprend alors vite que l’ange est un auto portrait de l'artiste.

Cela nous permet de rentrer un peu plus dans sa vie et de vouloir en savoir plus sur cette œuvre et sur toutes les autres. L’ange a des lunettes de soleil, l’artiste serait donc un séducteur, il a une flûte qui représente sa passion pour la musique, il tient son premier agenda…

Nous avons alors cette incroyable impression qu’il veut se rendre proche de nous et ça marche pas mal, très bien même car cela nous met à l’aise et le reste de l’exposition devient un réel plaisir !

Honoré d’O, l’art contemporain lui va bien!


Elodie Lenzke, 6A


La Galerie Nadja Vilenne accueille en ce moment les œuvres d’Honoré d’O, un artiste belge, dans une exposition intitulée « AU VOLANT. More possible poetry ». Cette exposition, bien que pointue, est très ludique. En effet, les œuvres sont réalisées à l’aide d’objets de la vie quotidienne, comme des masques anti-pollution, des hosties acidulées ou encore des jouets.

Ainsi, on y trouve une œuvre hilarante représentant un portrait de Napoléon. Il porte un casque bleu, auquel est attaché une brosse de balais. Son appareil digestif est représenté par une corde à linge soutenant des objets et un masque anti-pollution, il y a également une chaussure, une chaussette sale et la présence des couleurs du drapeau français. Cette création a laissé une trace dans ma mémoire car elle est totalement décalée, ça change des portraits habituels que l’on peut voir de Napoléon dans les manuels scolaire. J'aime aussi le fait que l’artiste travaille à partir de son vécu et nous emmène dans un univers qui lui est propre.

Une autre œuvre rebondissante de l’exposition est bENGEL, l’autoportrait d’Honoré d’O en angelot malicieux. C’est une œuvre surprenante, car une fois de plus, elle nous fait entrer en souriant dans l’univers décalé de l’artiste. La création à un coté enfantin avec ses collages. Les matériaux utilisés sont simples et fragiles : sur un triptyque formé de Trois plaques de métal récupérées, deux ballons de baudruche, de l’ouate, un coussin, du plâtre, un masque, un tuyau en guise de flûte…

Les matériaux qu'utilise cet artiste peuvent se dégrader rapidement, pourtant il semble travailler pour l’éternité. Après avoir vu l’œuvre, on vit avec le souvenir de cette œuvre. Le spectateur est porté par la poésie d’un instant précis, c’est un moment d’apesanteur, de tranquillité ou tout peut disparaitre, avec les matériaux.

Pour moi l’art contemporain, est un art étonnant face auquel on ne peut pas rester de marbre. Chacun à une approche personnelle et peut avoir une vision de l’œuvre différente sans quelle soit fausse pour autant. Cet art est surprenant, il n’est pas répétitif, il est original car il n’est pas fait avec des objets qui se rapportent nécessairement à l’art comme les pinceaux ou les toiles.

vendredi 21 mai 2010

Des balles pour l'art


Des balles pour l’art

Cédric Christies est un artiste sensationnel Anglais. L’œuvre « what’s the point » possède toutes les caractéristiques de son travail : des balles, des couleurs, des formes épurées !

Le travail est sympathique car le but est d’amuser le spectateur et non pas de l’ennuyer. Il est inutile d’ajouter qu’il ne faut chercher aucun sens à ses créations mais juste les apprécier pour ce qu’elles sont-des œuvres esthétiques utilisant les couleurs des balles de snooker. Ajoutons que Cédric Christie insiste fortement sur les formes géométriques et essaye d’avoir des œuvres aux styles épurés. Même dans ces titres l’artiste va jouer la simplicité et l’aspect enfant : « pure red » pour une œuvre avec que des balles rouge, « mickey » pour une ressemblant à la tête à mickey mouse la célèbre souris de Disney. Pour Cédric, l’art est un jeu qui permet une relation entre l’œuvre et le spectateur. Cette vision ludique de l’art différencie vraiment notre Anglais.

Les matériaux de prédilection de Cédric Christies sont le métal et les balles de snooker. L’artiste crée ainsi un mélange entre la rigidité du métal et l’aspect mouvant de la balle. Les couleurs sont importante elles aussi mais restent toujours dans la même gamme : rouge, bleue, noir, blanc, le rose. Notons que les créations de l’artiste ne sont pas si rigides que cela car elles peuvent être accrochées au mur ou alors posées sur le sol mais tout cela dépend évidemment de l’artiste.

Son travail me fait penser au jeu populaire de la loterie nationale : le loto. Les balles de toutes les couleurs tirées au hasard se retrouvent enserrées dans le bras métalliques qui fait la chance d’un heureux gagnant. Il est vrai que Cedric Christie vit le loto tous les jours en créant et en vendant ses œuvres. Une autre idée qui me vient quand je regarde ses œuvres celle de jouer de prendre les balles tout comme un enfant déciderait de prendre des billes.

En conclusion, nous pouvons dire que les créations de Cédric Christies sont inhabituelles mais très agréables à regarder mais aussi l’élément suprême c’est qu’elles font ressortir le coté enfant qui se cache en nous !

Masset Benoit 6d