Wim Delvoye
Wim Delvoye est un des artistes majeurs
de la scène artistique belge. Il est né à Wervik en 1965.C’est un artiste provocateur qui se
pose des questions telles que : qu’est-ce que l’art, l’artiste ou encore
le collectionneur. Il se fit connaitre en 2000 grâce à son installation
« cloaca » dite la machine à cacas. Et depuis, il ne cesse d’innover.
Il a participé à bon nombres
d’expositions dont le MAMAC de Nice en février 2010. Il a également exposé au
forum d’arts contemporain (Luxemburg), au musée d’art contemporain de Lion, au
Moca à Shanghai ou encore Haunch of
Venison. En 2012, le Louvre l’a invité à intervenir dans divers lieux du
musée (dans le jardin de la Tuilerie, sous la pyramide, etc.) On le trouve aussi
partout sur la toile : twitter, facebook, tumblr. En 2010, le grand quotidien belge Le Soir(1) publiait chaque jour une page en bande dessinée :
« les aventures de Wim Delvoye ».
Wim Delvoye est
un artiste anticonformiste, il aime contourner l’art « sacré » avec
humour et dérision. C’est un joueur et c’est pour cette raison que la forme de
ses œuvres est toujours très originale. « L’art est un jeu avec des
règles, mais on ne peut gagner qu’en changeant ces règles » (de Wim
Delvoye ). Il va créer des paradoxes, rassembler les contraires, détourner
des objets : pneus sculptés, bétonneuses aux allures de cathédrales
gothique ou encore buts de football en vitrail. Bien que provocantes, ses
créations sont belles et bien faites. Delvoye aime le beau geste artisanal car
il rend hommage à l’art gothique qui est très présent en Flandre. « La force de Wim
Delvoye réside dans sa capacité à concevoir le conflit en associant les
Beaux-Arts et l'art populaire, et en opposant le sérieux à l'ironie », déclare
Jan Verhoet, le curateur du documenta XI.
Le travail de
Delvoye porte une réflexion sur l’art et la société. La question de l’argent et
de l’art comme marché est au centre de cette réflexion. Prenons l’exemple de son entreprise
de cochon qui me semble le plus approprié pour expliquer cela. Delvoye reprend
des motifs populaires telles que les princesses de Walt Disney ou le logo de
Louis Vuitton et les tatoue sur le dos de ses cochons. Une fois mort, la peau
du cochon est encadrée. L’artiste était intéressé par le cochon car il pouvait
prendre le la valeur physiquement et économiquement. Le cochon est le symbole
du capitalisme car il fait penser à une tirelire dans laquelle on épargne notre
argent. On attend de l’argent qu’il augmente de la valeur. C’est le même
principe avec une œuvre d’art. Le collectionneur investi dans l’œuvre en
espérant une plus-value.
J’avais déjà
entendu parler de Wim Delvoye en 4ème mais à ce moment là, je ne comprenais pas en
quoi c’était de l’art de vendre du caca. Mais en me renseignant sur lui, j’ai
compris que c’était effectivement sa grande question : qu’est-ce
l’art ? J’ai découvert beaucoup d’autres œuvres, grâce à son site interactif(2),
qui étaient aussi originales et farfelues les unes que les autres, avec un
petit coup de cœur pour les cochons tatoués et les camions aux allures de
cathédrales gothiques. Cet artiste n’a pas froid aux yeux et cela lui
réussit ! J’adore son travail car me déroute autant qu’il m’attire.
En conclusion,
cet artiste qui n’a pas fini de faire polémique a bien mérité son succès et sa
cote dans l’art autonome dominant.
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