Mu Boyan

 Mu BOYAN

Mu Boyan est un artiste contemporain chinois né en 1976. Il a suivi des cours d’arts et a été diplômé en sculpture de la « central Academy of Fine Arts ». Ensuite, Mu Boyan a commencé à faire des portraits plutôt hilarants de personnes obèses.

Depuis 2003, il a participé à une vingtaine d’évènements accueillants des artistes contemporains comme par  exemple « the first annual moon river sculputre festival » ou encore  « Together - the Nominated Exhibition of Contemporary Sculpture ».

Aujourd’hui, en Chine, Il y a un écart de plus en plus grand entre ce que gagne les riches et ce que gagnent les pauvres. Alors qu’il y a une minorité de milliardaires chinois qui brulent la chandelle par les deux bouts, dans les campagnes, des millions de chinois sont affamés. En sculptant des personnes obèses, il veut dénoncer ces excès de la haute société.

Quand j’ai découvert «  the Fatty series », j’ai tout d’abord rigolé en voyant ces sculptures de « sumos » qui étaient souvent mis dans des situations assez farfelues.  Au dessus de l’image se trouvait une légende disant que ces œuvres parlaient de politique. Ca m’a intrigué et j’ai tenu à m’informer sur cet artiste. Après avoir cherché, j’ai eu un tout autre regard sur le travail de Mu Boyan. En effet, quand on parle de la Chine, nous avons deux images contradictoires qui nous viennent. La première, les milliardaires avec leurs grosses entreprises, dépensant leur argent à tout va et mangeant bien plus qu’à leur faim. La seconde, des enfants chinois travaillant dans des usines, presque anorexiques et ne gagnant presque rien.  Ca me rappelle l’époque de Louis XIV et cela me dégoute.

J’ai pu remarquer que les personnages obèses étaient soit horriblement grands, soit extremement petits. N’ayant pas trouvé d’où vient ce contraste, je ne peux que tenter de l’interpréter.

Les personnages gigantesques semblent comprimés, il leur manque de l’espace, ils étouffent. A trop en vouloir, on se retrouve « enfermé » par la société, les limites nous semblent trop proches. Par contre, si on prend les petits, on les croirait perdus. En effet ils ont tout mais ils ne savent pas où ils en sont réellement dans leur vie qui ne se limite que par l’argent. Grandes sculptures et petites ont un point commun : ils ont été sculptés nus ! Je pense qu’ils sont dévêtus parce qu’ils n’ont pas honte de ce qu’ils font et de leur manière d’agir.

En conclusion, cet artiste contemporain chinois nous fait réfléchir sur un thème économique et politique. Il dénonce une Chine qui se dit moderne mais qui continue à faire des ségrégations sociales.