Gina Pane
« La blessure est la mémoire du
corps : elle représente sa fragilité, sa douleur, donc sa véritable
existence. »
Gina Pane est
une artiste contemporaine franco-italienne. Née en 1939 et décédée en 1990.
Vers les années 70, elle se lance dans la performance où elle remet en question
les fondements de l’art avec son corps comme outil. Elle est engagée et a tenté
d’agir su le spectateur en le bousculant.
Elle a été
exposée dans de nombreux musées d’arts contemporains : à Troie, à Ferre, à
Corbeil-Essonnes, au centre Pompidou et bien d’autres. On peut la retrouver
partout sur la toile : facebook, twitter et tumblr.
Gina Pane
pratique le body art, ou art corporel, qui consiste à mettre son corps au cœur
de ses projets. Elle repousse les limites de la douleur, met son corps en
danger. Elle le blesse avec des lames de rasoirs et des épines de roses, elle
éteint des feux mains et pieds nus, mange de la viande crue et avariée. Ce qui
la différencie des autres artistes qui pratiquent l’art corporel et qu’elle ne
considère par son corps comme objet d’art mais comme instrument de langage. Ses
performances durent environ 50 minutes qui sont chorégraphiées à l’extrême.
Elle utilise son corps pour inciter le public à faire face aux questions du
monde et à se questionner. Questionnements qui passent souvent par la douleur…Mais
nous oublions souvent les moments de calme et de douceur dans ses performances.
Lors de courts instants, elle redevient un enfant, jouant avec une plume ou une
balle. Ces gestes doux sont les moments où l’énergie s’accumule pour permettre
ls gestes intenses qui leur succèdent.
L’artiste veut
nous questionner sur le corps. En voyant Pane se blesser, en voyant l’action,
les dessins ou encore les photographies, le spectateur réfléchit à la douleur,
au dégout ainsi qu’aux limites à imposer à l’acte artistique. Elle met le doigt
sur des blessures universelles en y proposant un exutoire. De plus, en
s’attaquant à son corps, celui d’une femme douce et fragile par nature, elle
réinvente le rapport à la beauté.
Lorsque j’ai
vu les premières images de Gina Pane, j’ai d’abord été choquée, comme l’aurait
été la plupart des gens. Les artistes pratiquant le body art m’ont cependant
toujours intriguée. Pourquoi se faire autant de douleur ? Pourquoi
l’exposer ? En travaillant sur de tels artistes, je peux progresser sur la
compréhension de ces artistes, qui quoique un peu fou, ont quelque chose à
dire. Quelque chose qui peut se révéler intéressant.
En conclusion,
Gina Pane est une artiste choquante, qui cherche à bousculer le spectateur. Son
corps comme outil, elle interroge sur la douleur.
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