Marion Dantinne
6D
Billet d’humeur
Juin 2014
Tout au long de cette année, j’ai eu la chance, car oui c’est
une chance, d’avoir pu étudier l’art contemporain. J’ai appris beaucoup, et je
suis certaine que ces connaissances me serviront plus tard, dans la vie de tous
les jours.
J’ai remarqué qu’avec peu on pouvait en dire beaucoup. L’art
est aujourd’hui (et peut-être depuis toujours) une manière de dénoncer, de
prouver, et d’introduire des pensées. Ce n’est pas simplement quelque chose de
joli, de beau et là est l’erreur que beaucoup de novice font. L’art
non-esthétique ne sert à rien. Cette pensée selon moi, est totalement fausse.
Certes, l’esthétique à son importance, dans des œuvres de culture de masse,
destinée à un public large. Mais l’art plus pointu, justement, au contraire est
plus important au niveau du fond et non de la forme. Il pousse le spectateur à
réfléchir, à se poser des questions. Il n’abruti pas en protégeant le lecteur
dans sa zone de confort. Il bouscule et choque parfois.
J’avoue ne pas avoir compris tout de suite cette notion. Je
trouvais parfois que l’art était une technique de marketing comme une autre. Qu’il
suffisait d’une signature pour donner une valeur à un objet. Je prendrai alors
l’exemple de la merde en boite de Manzoni. Une pièce inutile, mais qui a son
poids d’or. Je me suis demandé quel genre de personne pouvait acheter une telle
pièce, n’ayant aucune utilité.
J’ai compris une autre notion très importante. L’art est un
investissement, une manière de se montrer. Certains achètent des voitures, des vêtements,
des maisons et d’autres, des œuvres d’art. Ainsi, la connaissance de certaines
pièces peut s’avérer utile, lorsque l’on sort de son cercle, de sa zone de confort et qu’on rencontre des
gens d’horizon différents.
L’art émancipe. Il aide l’homme à grandir. La culture de
masse conforme l’homme en lui-même, le canalise et l’endoctrine. L’art est un
des seuls médias à pousser l’humain à se découvrir, se libérer par le
questionnement, la réflexion.
J’ai apprécié pouvoir m’en rendre compte. Je sais que j’ai le
choix maintenant. Le choix du divertissement ou le choix de l’utile. Je ne dis
pas que je ne regarderai plus jamais de production hollywoodienne, mais je
sais, à l’heure d’aujourd’hui que l’art à une fin utile.
L’art est donc pour l’homme le moyen de mieux percevoir son
monde, de mieux l’appréhender ; mais aussi, selon Schopenhauer, de mieux
le créer.
Marion Dantinne