J’ai découvert sur un immeuble près de mon école une façade entièrement peinte. Cette œuvre géante ma interpelé par sa taille qui ne passe pas inaperçus et je me suis posé la question de « qui a peint une fresque de cette ampleur et en quel raison »
J’ai dès lors découvert que la ville de Liège organisait le projet Paliss’art a pour but de parer de couleurs des immeubles, de donner un autre visage à des façades dégradées, d’embellir des murs morose. Une trentaine d’œuvres arbore toujours fièrement leurs couleurs sur un des murs de notre ville. Toutes ces interventions ont indéniablement amélioré la qualité de vie à Liège et notre environnement quotidien et de celui des des visiteurs de la cité ardente.
En effet, la ville se devait et se doit toujours d’accueillir très visiblement la culture contemporaine, mais aussi celle vécue par les jeunes générations, révélant les diversités qui la traversent et lui confèrent une dimension plus humaine. Dans cette dynamique, la ville de Liège est proposée et vécue comme un espace commun, accueillant et fédérateur, au-delà des âges et des différences de toutes natures. Dans cet esprit d’ouverture, tous les genres, tous les âges, toutes les techniques et tous les graphismes ont été sollicités. Les murs de la ville se sont partagés entre des artistes de tendances diverses. Certains souhaitent intervenir collectivement, mêlant parfois des disciplines aussi différentes que le graff, la BD et une peinture plus traditionnelle. Fresques monumentales, fresques sur panneaux, sculptures, bâches, trompe-l’oeil se sont exprimés dans des styles aussi éclectiques qu’intéressants : naïf, réaliste, poétique, abstractif, kitch, typographique, infographique, muraliste, 3D,...
Aussi, il y a 10 ans, l’artiste Jérémy Goffart réalisait un hymne au jazz rue de Sluse.
De nombreuses réalisations plus tard, Jérémy nous offre à nouveau, comme une réponse harmonieuse à la première fresque, toute la technique et le talent de son art sur le mur pignon d’un immeuble rue Charles Morren près de mon école, où nous avons pu y découvrir une fresque monumentale, en hommage à Chet Baker, célèbre trompettiste de jazz, virtuose américain attaché à Liège pour y être passé à la fin de sa vie et pour avoir travaillé avec de nombreux musiciens belges. Il s'agit de la deuxième intervention réalisée dans le cadre du dixième anniversaire de Paliss'art.
La première fresque a vu le jour durant les vacances d’été où l’artiste liégeois Fabrizio Borrini a imprégné de son univers atypique et très coloré les piliers de l’axe piétonnier Carmes/Kennedy.
Personnellement je trouve que c’est une idée excellente qui nous permet de côtoyer le monde artistique et qui permet d’embellir notre cité ardente. Des façades sans vie ou de piliers que l’on ne remarquait pas et qui faisait partie du décor et qui étaient juste utile sont dorénavant utilisés comme toile ce qui nous permet de voir ce qui étais la auparavant mais auquel nous ne faisions pas attention. C’est pour cela que je finirais par la citation de Georges Perros « La peinture fait obstacle à la vision pour mieux capter l'invisible. »
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