dimanche 16 juin 2013

Ryan Gander : artiste en constante expansion dans l'univers des médias


Biographie :
Ryan Gander (né en 1976) est un artiste anglais né à Chester à Cheshire. Il vit et travaille entre Londres et le Suffolk. Son travail "implique un grand nombre d'énigmes ludiques, les collisions culturelles et des méta-versions de la réalité." Gander est marié à la directrice de la galerie Limoncello, Rebecca May Marston, avec qui il a une fille. Du à son handicape physique à long terme, Granger est en fauteuil roulant. Ryan Gander se sent à l'aise dans un univers en constante expansion des médias.

Son travail :
Son travail va des installations à des conférences performatives en passant par des publications, des inventions, des interventions, des sculptures et photographies. Son ensemble d'œuvres forme un labyrinthe de récits liés entre eux et reposent souvent sur des incidents réels ou de personnages ou d'œuvres existantes. Il invite le spectateur à rétablir une histoire de personnage caché. Jouant d’un rapport complexe entre réalité et fiction, la démarche de Ryan Gander consiste à s'emparer d'éléments en apparence disparates (objets, images, situations, textes…) et de les assembler pour y inscrire sa signature. Installations, photographies, performances, publications ou encarts dans la presse lui servent à élaborer une réflexion sur l’art et sur ses systèmes de transmission. Sa pratique, qui mobilise abondamment le langage et s’articule autour de multiples collaborations, entend “rendre l’invisible visible” et fournir la “possibilité, les conditions pour que des choses adviennent". Son travail engage un questionnement sur le langage et la connaissance, une réinvention de création de l’œuvre d’art. 

Œuvres liées a son handicape ?
Son travail pour l'exposition de Venise 2011 Biennale a en vedette une sculpture actionnée qui le représente alors qu'il tombe d'une chaise roulante. "Il s'agit d'un auto-portrait dans la pire position possible». En 2006, son installation à l'ancienne bibliothèque Whitechapel, «Est-ce la culpabilité en vous aussi? », est une exposition dont le but était «d'aborder la pensée de transition sur l'égalité et l'inclusion d'invalidité». Ses autres travaux ne sont normalement pas liés à son handicap. Toutefois, Matt Higgs affirme dans son commentaire sur le travail de Gander, que son handicap contribue réellement à la manière dont il travail.

Pourquoi est-il contemporain ?
·         De 2002 - 2003, les premières présentations des travaux Ryan Gander étaient sous la forme de conférences qu'il a rendus à la population dans de nombreux lieux.
·         The Fallout of Living (July 11 – August 25, 2012, London)
·         You walk into a space, any space (May 5 – June 5, 2010, London)
·         A troubling metamorphosis of loose ideas into cast forms (Oct 14 – Nov 14, 2009, London)
·         Boule to braid: curated by Richard Wentworth (June 24 – August 15, 2009, London)
·         Lissons presents 4 (May 6 – June 13, 2009, London)
Il a exposé dans des galeries telles que la Tate Modern, la galerie Ikon à Birmingham ainsi que la Biennale de Venise et dOCUMENTA. Ryan Gander a remporté de nombreux prix prestigieux, entre autres, le Zürich Art Prize (2009), le Prix Art ABN Amro (2006), les Art Statements Bâloise de l'art de Bâle (2006) et les Néerlandais "Prix de Rome" (2003).

Une expo en particulier ?
Plusieurs des ses œuvres sont présentées dans la nouvelle saison « Imaginez l’imaginaire » du Palais de Tokyo. Cette exposition a été conçue pour donner un aperçu du processus artistique de l’artiste. Esperluette est une installation centrale, qui propose une sorte de diaporama d’objets du quotidien, en considérant chaque objet comme étant une partie d’un récit composé avec d’autres œuvres exposées. Esperluette inaugure les Bibliothèques d’artiste. Le titre de cette exposition désigne le logogramme « & », graphie ligaturée de la conjonction de coordination « et ». Cette expression met en rapport plusieurs concepts dans une même relation, principe fondamental dans l’œuvre de l’artiste. Ampersand (traduction anglaise de « esperluette »), se présente comme un white (blanc) cube géant clos et impénétrable. Le visiteur observe le défilement d’une série d’objets sur un tapis roulant et «  envisage leur signification, qu’elle soit culturelle, historique, financière, ou personnelle ». Ces objets du quotidien, banals et insignifiants, sont issus de la collection de Ryan Gander. Au total plus de soixante-quinze éléments sont présentés comme la cheminée en brique d’Albers, des casquettes, des tuiles, un service de table japonais et un couteau à champignon. Ce diaporama d’objets — qui permet de comprendre le mental de l’artiste — invite le regardeur à reconstituer cette « curieuse collection de choses ». Mouvements, défilements, changements de point de vue : toutes les astuces du montage et de la mise en scène sont ainsi mises à contribution. Grâce à ce dispositif, les objets ne sont plus que formes, images, (co)existant dans une commune présence. L’artiste privilégie l’association d’idées. (Voir image)


Conclusion :
Pour conclure, Ryan Gander est un artiste contemporain et fort reconnu dans le milieu étant donné les prix qu’il a reçu. Ces œuvres méritent la peine d’être regardées, analysées et comprises. Son travail passe des installations aux sculptures sans oublier les photographies. C’est un homme handicapé qui roule dans une chaise roulante et ce problème se répertorie dans ses œuvres.  



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