Biographie :
Joseph Kosuth (né le 31 janvier 1945 à Toledo (Ohio)) est un artiste
américain faisant partie de l’art conceptuel, art dont il fut
le chef de file dès 1965. Il vit actuellement entre New York et Rome. Très vite pendant ces études, il abandonne la
peinture et a commencé à faire des travaux conceptuels. Joseph Kosuth a
appartenu au noyau d'artistes qui formèrent l'art conceptuel, mouvement dont la
ligne directrice consistait à donner l’importance à l'idée, à la conception et
à la formulation des œuvres au détriment de leur matérialité. Il s'agissait du
groupe américain constitué par Robert Barry, Douglas Huebler, Lawrence Weiner
et lui-même, et du groupe anglais Art & Language (Terry
Atkinson, Michael Baldwin, Charles Harrison).
Prix
et expositions :
Les prix comprennent le prix Brandeis,
1990, Prix Frederick Weisman 1991, le Menzione d'Honneur à la Biennale de Venise 1993
et le Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres par le gouvernement
français en 1993. Il a reçu une subvention de la Fondation Cassandra
en 1968. En Février 2001, il a reçu la Laurea Honoris
Causa, docteur en Philosophie et Lettres de l'Université de Bologne. En Octobre
2003, il a reçu la
Décoration d'Honneur en or, la plus haute distinction de la République d'Autriche
pour les réalisations de la science et de la culture. D'importantes expositions
ont été consacrées à Kosuth en 1974 à Lucerne et au musée d'Art moderne de la Ville de Paris, et en 1989 à
Anvers, M. A. C.
Forme et
fond
:
Ses premières œuvres mettent en jeu
des textes apparaissent sous forme de mots écrits sur des vitres (Any five foot sheet of glass
to lean against any wall), d'énoncés en néon (Five words in blue neon) ou d'agrandissements de définitions de
dictionnaire mis en parallèle avec l'objet ou la situation décrite (ombre,
temps), ou les variations d'éléments (eau, glace, hydrogène) en faisant
ressortir les rapports de représentation entre le langage et l'objet matériel
ainsi qu'entre l'image et l'objet. Kosuth va vouloir
séparer l'esthétique (=jugement de la perception du monde en général) de l'Art. « Art as
art » devient plus ou moins la
devise de cet artiste qui utilisera la littéralité de ses œuvres pour tenter de
penser les choses de manière objective. Il veut « produire du sens »
même si pour cela il faut mettre de coté l’esthétique de l’œuvre. Selon lui,
l’art est un langage et il relève du domaine des idées. Il qualifie son travail
de « propositions artistiques » et non d’ « œuvres ».
Joseph Kosuth ne parle pas de la beauté de son travail, il veut enlever la
conception de beauté et d’esthétique dans son art. Il fait des « œuvres-définitions »
dans lesquelles il veut montrer au plus près la réalité car selon lui, on
utilise l’art pour dissimuler l’art. Il cherche donc à faire un retour vers la
définition, l’idée et le concept.
Installation composée d’un néon
prenant la forme du mot « néon ». L’œuvre d’art ne fait qu’un avec le
mot qui la matérialise. Elle est réduite de manière lumineuse à sa plus simple
expression, son concept. D’où l’art conceptuel. C’est une installation qui se
résume à un mot.
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