Fabrice de Nola

Fabrice de Nola

Fabrice de Nola est un artiste italo-belge, né à Messine (Sicile) en 1964. Après avoir passé un an à l’Académie des Beaux-arts de Palerme, il va se consacrer à la photographie. De Nola est intéressé par  la connexion des vieux médias tels que la peinture et la photographie avec l’internet. C’est ainsi qu’en 2006,  il intègre des codes QR dans des peintures à l’huile. 

Ses œuvres sont dans la collection permanente du Musée d’art contemporain de Rome et il a participé à de nombreuses expositions telles que la 16^ème Quadriennale de Romme. On le trouve aussi partout sur la toile : twitter, facebook, tumblr.

Un code QR est une forme de code barre mais contenant bien plus d’informations que ce dernier. On peut avoir accès au contenu avec un téléphone portable capable de lire ces codes. Ce sont des images captivantes en soi. Cette idée est très originale car son tableau n’est plus seulement visuel, mais d’information. Il relie l’esthétique à l’informatique. Nous sommes dans un monde où l’on a tendance à penser que la peinture est morte, remplacée par la technologie et c’est là que les codes QR prennent leur importance. Ils révolutionnent la peinture, la mette dans le monde actuel.

Fabrice De Nola utilise toujours des thèmes forts, des thèmes qui le touchent. Dans  un de ses travaux les plus connus, « The Mirror », De Nola parle du désastre de Fukushima. Il ne veut pas que cela s’oublie et en fait une œuvre. «Quando in Giappone c’è stato il grande terremoto, seguito dal gigantesco tsunami, io ero da poco rientrato in Italia, mia moglie era rimasta a Tokyo» (quand il y a eu le grand tremblement de terre, suivi de l’énorme tsunami, ma femme était à Tokyo) - raconte De Nola. De son implication personnelle, il décide alors de parler de cette catastrophe et de la relation entre l’homme et la technologie. Son œuvre représente un drone militaire télécommandé. C’est un œil qui va là où l’homme et les médias ne peuvent pas aller, il va au centre du désastre. Il y a deux codes. Le premier renvoie au site « Backyard World ». On peut trouver sur ce site des informations (images, vidéos) recueillies par l’artiste sur l’incident de Fukushima. Le deuxième renvoie à une lettre d’une mère à Fukushima qui raconte la peur et le chagrin qu’elle a enduré. « The mirror» montre les émotions de l’homme face à la force incontrôlable de la nature, mais aussi des conséquences tragiques causées par l’homme lui-même. Cette œuvre est donc  « le miroir »  qui reflète les contradictions de la civilisation contemporaine.

J’ai découvert le travail de Fabrice de Nola par pur hasard et j’ai directement adoré. C’est un artiste qui n’a pas froid aux yeux et qui a innové. Son travail est fascinant et sa technique est d’ailleurs utilisée maintenant dans beaucoup de domaines. J’ai déjà vu des codes QR dans des magazines, sur des plateaux repas, dans des publicités,… Le seul point négatif  à cet art est que tout le monde ne peut pas y avoir accès. En effet, avec un GSM comme le mien, je ne pourrai pas voir ces informations et la peinture n’aura plus aucun sens.

En conclusion, Fabrice de Nola est un artiste contemporain qui utilise la technologie dans la peinture pour la révolutionner. Il lie l’art visuel à l’information.