mercredi 19 juin 2013

Wim Delvoye

Wim Delvoye

Wim Delvoye est un des artistes majeurs  de la scène artistique belge. Il est né à Wervik en 1965.C’est un artiste provocateur qui se pose des questions telles que : qu’est-ce que l’art, l’artiste ou encore le collectionneur. Il se fit connaitre en 2000 grâce à son installation « cloaca » dite la machine à cacas. Et depuis, il ne cesse d’innover.


Il a participé à bon nombres d’expositions dont le MAMAC de Nice en février 2010. Il a également exposé au forum d’arts contemporain (Luxemburg), au musée d’art contemporain de Lion, au Moca à Shanghai ou encore  Haunch of Venison. En 2012, le Louvre  l’a invité à intervenir dans divers lieux du musée (dans le jardin de la Tuilerie, sous la pyramide, etc.) On le trouve aussi partout sur la toile : twitter, facebook, tumblr. En 2010, le grand quotidien belge Le Soir(1) publiait chaque jour une page en bande dessinée : « les aventures de Wim Delvoye ».


Wim Delvoye est un artiste anticonformiste, il aime contourner l’art « sacré » avec humour et dérision. C’est un joueur et c’est pour cette raison que la forme de ses œuvres est toujours très originale. « L’art est un jeu avec des règles, mais on ne peut gagner qu’en changeant ces règles » (de Wim Delvoye ). Il va créer des paradoxes, rassembler les contraires, détourner des objets : pneus sculptés, bétonneuses aux allures de cathédrales gothique ou encore buts de football en vitrail. Bien que provocantes, ses créations sont belles et bien faites. Delvoye aime le beau geste artisanal car il rend hommage à l’art gothique qui est très présent en Flandre. « La force de Wim Delvoye réside dans sa capacité à concevoir le conflit en associant les Beaux-Arts et l'art populaire, et en opposant le sérieux à l'ironie », déclare Jan Verhoet, le curateur du documenta XI.

Le travail de Delvoye porte une réflexion sur l’art et la société. La question de l’argent et de l’art comme marché est au centre de cette réflexion. Prenons l’exemple de son entreprise de cochon qui me semble le plus approprié pour expliquer cela. Delvoye reprend des motifs populaires telles que les princesses de Walt Disney ou le logo de Louis Vuitton et les tatoue sur le dos de ses cochons. Une fois mort, la peau du cochon est encadrée. L’artiste était intéressé par le cochon car il pouvait prendre le la valeur physiquement et économiquement. Le cochon est le symbole du capitalisme car il fait penser à une tirelire dans laquelle on épargne notre argent. On attend de l’argent qu’il augmente de la valeur. C’est le même principe avec une œuvre d’art. Le collectionneur investi dans l’œuvre en espérant une plus-value.

J’avais déjà entendu parler de Wim Delvoye en 4ème  mais à ce moment là, je ne comprenais pas en quoi c’était de l’art de vendre du caca. Mais en me renseignant sur lui, j’ai compris que c’était effectivement sa grande question : qu’est-ce l’art ? J’ai découvert beaucoup d’autres œuvres, grâce à son site interactif(2), qui étaient aussi originales et farfelues les unes que les autres, avec un petit coup de cœur pour les cochons tatoués et les camions aux allures de cathédrales gothiques. Cet artiste n’a pas froid aux yeux et cela lui réussit ! J’adore son travail car me déroute autant qu’il m’attire.
En conclusion, cet artiste qui n’a pas fini de faire polémique a bien mérité son succès et sa cote dans l’art autonome dominant.





















(2)     Le site interactif : http://www.wimdelvoye.be/

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