jeudi 20 juin 2013

Fernando Oreste Nanetti




           Lorsque nous sommes allés, dans le cadre du cours d’arts d’expression, au MADmusé de Liège, nous avons longuement parlé de la notion d’art brut. L’art brut est un concept qui désigne les œuvres réalisées par des personnes ne possédant pas de culture artistique. Celles-ci ne travaillent pas en ateliers mais seules chez elles, elles ne se rendent pas spécialement compte qu’elles font de l’art ! Nous avons pu découvrir plusieurs précurseurs de ces mouvements comme par exemple le facteur Cheval, Picassiette et bien d’autres encore. 

           Fernando Oreste Nannetti (1927-1994) fait partie de ces artistes ayant fait de l’art brut. Cet Italien né à Rome est, à l’âge de 29 ans diagnostiqué comme étant schizophrène, il est transféré dans différents hôpitaux psychiatriques. Durant son enfermement dans l’hôpital psychiatrique de Volterra où il est plutôt taciturne et solitaire contrairement à avant, il grava sur les façades de celui-ci une gigantesque fresque de 70 mètres de long.

          Durant neuf ans, il écrivait chaque jour dans une étrange calligraphie sur ces murs à l’aide de la pointe métallique de la boucle de son gilet. Les écrits de Fernando Nannetti révèlent un monde renversant ! En effet, Nannetti était persuadé d’être relié à des présences surnaturelles et cosmiques, il restituait donc de manière poétique ses échanges avec l’univers. A la manière d’un journal intime celui-ci raconte tout ce qu’il se passe dans son autre monde, guerres, personnages et lieux imaginaires,...

          Ce qui m’a beaucoup plu lorsque j’ai découvert cet artiste c’est l’univers magique et enfantin dans lequel vit celui-ci. Son œuvre fort conséquente, qui a demandé un travail journalier durant neuf ans, m’a interpellé et en même temps amusé. En effet, je me suis posé des questions concernant la manière de retranscrire ses discussions. L’écriture est tout à fait imaginaire, seul lui la comprend, c’est son monde à lui !

          Cet homme se comporte comme un enfant (pas de manière péjorative !), il dessine sur des murs, dans un langage que seul lui comprend et, à ses yeux, c’est un travail important et minutieux, à réaliser avec beaucoup de rigueur.

Anaïs de Dorlodot.

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