dimanche 20 juin 2010

Mon paradis…



Certains font du sport, d’autre lisent… Mon échappatoire, à moi, c’est le dessin.

Une feuille, un crayon me voila lancée. La mine s’use et le papier se remplit petit à petit. J’ai le contrôle sur tout. Je décide de ce qui va vers le haut, du trait qui se courbe un peu plus à gauche, c’est mon monde que je réalise. Je rends beau le laid et je rends laid le beau. Tout s’oublie.

J’ai pour habitude de dessiner des mains. Pour moi, c’est l’outil premier de la communication. En un geste, on peu se faire comprendre. Par une mimique, une indication ou un symbole. Les mains ont quelque chose de sage et de magique. Chaque doigt à sa fonction et sa signification. Les dix réunis ont des articulations à la fois individuelles et collectives. Elles nous offrent le pouvoir d’écrire, de dessiner… de s’exprimer

Un sentiment, une chanson ou encore une parole peut m’inspirer ou me donner envie. Et une fois achevé, le dessin me ramène à cette pensée déclencheuse. C’est pour moi une façon d’immortaliser. Je suis mon propre appareil photo, mon propre disc dur. En les posant sur le papier, je peux sortir ces ressentis de ma tête, car j’en ai la trace écrite. Ca me soulage, me détends et laisse de la place à mon esprit.

Je n’ai pas de base, non plus de technique et peut-être encore moins de talent. Mais il me plait de vous rappelez une idée de Nietzsche, comme quoi les génies n'existeraient pas, au sens où nous l’entendons habituellement : «ils ne seraient qu'un concept invoqué à prétexte par les non-artistes pour rendre légitime leur fainéantise ».

Et Surtout, c’est dans un élan d’égoïsme total que je remplis mes feuilles. Je ne pense qu’à moi. Qu’importe le résultat et les appréciations...

Laurane Bodéus


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