mardi 19 mai 2009

Suchan Kinoshita

Sarchiè Elisa

Exposition de la galerie d’art contemporain de Nadja Vilenne.

« Déchets d’un jour, déchets de toujours ! »


Regardez avec votre imagination, apprenez un certain langage et une série de code.

Au terme de cet apprentissage, visiter la galerie d’art contemporain de Mme Nadja Vilenne et de son mari Jean-Michel Bodquin éveillera beaucoup votre curiosité et apportera un nouveau regard sur ce que l’on peut créer avec des objets destiné à la poubelle !

Ce couple partage, en plus de leur amour, leur passion pour l’art. Une exposition très particulière qui regroupe, entre autre, des sculptures de détritus. En effet, les déchets sont ce qui reste d’un épisode de la vie d’un être humain en vadrouille. Quand celui-ci est en perpétuel déplacement, on peut considérer que les déchets ont plus de familiarité avec le lieu qui fût, une fois, habité. Les déchets sont donc dans un certains sens plus authentiques. L’homme laisse sa trace dans des souvenirs et des déchets !

La première œuvre est un triplet de poubelles de Suchan Kinoshita. A première vue celles-ci semblent être 3 blocs de charbon… Un matériel qui fût, ne l’oublions pas, au début des années 50 le principal gagne-pain des émigrés. A l’intérieur de ces poubelles, il y a des déchets tout à fait inertes qui ont appartenu à une personne à un moment bien précis dans le temps et dans l’espace… Ces trois poubelles à reliques ne vont pas voyager en tant que déchet normaux car ils ne seront pas jeté, triés et recyclés. Ils vont voyager en tant qu’œuvre intouchable et presque inestimable !

D’un point de vue social et politique c’est une jolie caricature du monde actuel !

Les hommes, bien qu’ils soient tous semblables, réussissent à se diviser selon des gradations absurdes dans la société. Ils s’octroient des valeurs disproportionnées…

Ensuite, de Honoré d'O, l’œuvre la plus farfelue … Les canards dans l’espace, un véritable renversement des perceptions. Des objets artificiels, de grande surface pour représenter le squelette de 3 … (canards) qui sont censé vivre dans la nature … Est-ce une façon de dénoncer l’homme qui pollue la nature avec ses déplacements ?

De plus, la structure de l’œuvre compte sur un rouleau de papier toilette pour la maintenir.

Le papier toilette qui est LE déchet par excellence et est ici fondamental !

Ces canards semblent prendre leurs envols comme il est naturellement juste qu’ils migrent vers d’autres horizons … Mais aujourd’hui, avec le trafic qu’il y a, aussi bien sur terre que dans les airs, qui voyagent le plus : les hommes ou les canards ?

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