dimanche 8 décembre 2013

Examen Noël 2013 - Caroline Delnaux et Caroline Kilesse


Marie-Ange Guilleminot  -  Wang Zhiyuan 
Caroline Delnaux et Caroline Kilesse

Marie-Ange Guilleminot « La robe de Mariée » 1994 ; coton et plomb ; 8kg

Courte présentation :

L'artiste française Marie-Ange Guilleminot naît en 1960 à Saint-Germain-en-Laye.
Marie-Ange Guilleminot réalise depuis le début les années 1990 des performances, des vidéos ou des objets liés au corps, dans la suite des recherches sur l’art corporel des années 1970. Le corps est pour elle le lien de tous les échanges, qu’ils soient symboliques ou physiques, de tous les contacts avec l’autre et le monde.

Son travail est une lutte contre la fixation des formes, une recherche de l'indétermination du support. En 1993, elle utilise des "poupées" - formes molles faites de nylon, de graines et de talc - qu'elle manipule dans sa vidéo Mes poupées ou qu'elle fait manipuler par des tierces personnes et dont elle tire une série de photographies.

Depuis 1992, elle réalise une série de robes, toutes fabriquées à ses mesures, sur lesquelles apparaissent des spécificités anatomiques : l'une d'elles répertorie exactement tous les grains de beauté qui parcourent son corps, une autre est brodée d'un nombril factice. Ces robes sont créées dans un contexte précis et donnent lieu à une action qui les met en situation et leur confère une fonction choisie. Les dimensions de ce vêtement, qui ne laisse paraître que la tête et les bras, lui donnent le caractère d'une enveloppe protectrice.

En juin 1994 dans son intervention Le mariage de Saint-Maur à Saint-Gallen, elle voyage seule en avion, dans une robe de mariée lestée du plomb caché dans la doublure.
Accompagnée par un premier homme à l'aéroport, elle est accueillie par un second à l'arrivée. Elle garde le secret de l'histoire de son geste, seule la robe, dont la nature virginale est intimement modifiée, témoigne de "ce que l'on vit et que l'autre ne devine pas"


Ce que l’artiste et les spécialistes me disent :

TEXTE 1 :
Guy Tortosa est critique d’art et commissaire d’expositions. Il vit et travaille à Paris.
À partir de 1997 Marie-Ange Guilleminot s’est aventurée dans la diffusion d’éditions d’artistes en acquerrant à Paris sur un quai de la Seine près de Notre-Dame et de la Tour d’Argent une de ces boîtes dites de « bouquiniste » qui font le charme d’une ville dont le destin est lié au commerce des livres et des idées…

Avec cette petite entreprise appelée la Boîte 25 bis ou encore la Boîte volante en raison de sa situation face au 27 quai de Tournelle mais aussi de la possibilité de la transporter partout où l’artiste est invitée à développer son projet, Marie-Ange Guilleminot manifeste la volonté d’investir l’espace public le plus commun, celui de la rue et du trottoir, de se déplacer hors des espaces majoritairement dévolus à l’exposition des œuvres d’art, et de s’essayer ce faisant aux métiers de l’exposition, de la vente et de la promotion de certaines de ses œuvres et de celles des créateurs (Daniel Buren, Gilles Clément, Raymond Hains, Jean-Luc Moulène, Jean-Jacques Rullier, Claude Rutault, etc.) qu’elle aime et veut accompagner dans leur travail…
À l’invitation de l’Institut Français de Tel Aviv, Marie-Ange Guilleminot s’est installée l’été dernier dans unearchitecture en quelque sorte ready-made, un ancien Kiosque de la ville, dans lequel elle a présenté sa dernière publication, le livre Nevers-Hiroshima réalisé récemment au Japon et dans lequel sont présentées plusieurs étapes de la relation très puissante que la pensée, le travail et l’univers formel de l’artiste entretient depuis de nombreuses années déjà avec la culture du Japon et avec la ville, l’histoire, la mémoire et les habitants d’Hiroshima.

TEXTE  2 :
Car ces robes ont presque vingt ans. Présentées aujourd'hui en vitrine, sur des mannequins comme en boutique de marque, elles défient la temporalité séculière de la mode ! Le paradoxe qui les tient ? Elles sont éminemment circonstancielles (aux mesures de l'artiste), mais contiennent en puissance des réactions universelles et atemporelles (la protection, la séduction, la douleur, la gêne). Elles ont pour langage commun l'épure, l'économie des couleurs et des matières. Leur patron connaît peu de variantes: robe longue en drap de laine écrue, col ras, manches longues.
Au premier abord, on n'en perçoit que les silhouettes, car elles sont exposées hors d'atteinte, mais l'œil s'habitue et scrute les détails qui font leur singularité. Tâches, fronces et autres anomalies se détectent au fil de la compréhension, volontairement gênée aux entournures pour laisser place aux projections, à la mémoire, aux songes.

L'atmosphère est spectrale. Deux modèles apparaissent comme des pôles surréalistes: La Robe à émotions se change en armure élégante affublée de formes protectrices (elle cache en sa doublure une énigme), et La Robe au sein coupé, au sein caché, exhibe une découpe ronde au sein gauche à laquelle ne tient qu'à un fil un moulage de celui de l'artiste, comme un fétiche. .


Les robes de Marie-Ange Guilleminot touchent à la nudité en apparaissant comme de secondes peaux. Elles évoquent le corps dans sa vulnérabilité (talqué, le tissu réfléchit la crudité de la lumière et perd un peu de son intégrité à chaque mouvement), et dans le même temps le protègent entièrement. Ce sont des enveloppes couvrantes, qui placent la féminité ailleurs que dans le dessin d'un décolleté ou la coupe courte de vêtements déterminés.

Ce que je me dis face a l’œuvre :

La première fois que j’ai vu l’œuvre je me suis demandé pourquoi a-t-elle fait sa robe de mariée en plomb ?
Le plomb est un matériaux très lourd, qui n’est pas très agréable à porter. Après analyse j’ai compris qu’elle avait voulu faire d’une façon de peu discrète allusion au caractère un peu lourd de l'engagement matrimonial. 
Ce qui m’a un peu surpris avec cette œuvre est le fait que Marie- Ange Guilleminot se soit marié seul. Le mariage est un acte d’amour qui uni, en théorie, deux personnes pour la vie. Je me suis alors demandé à quoi  cela servait de se marier toute seule ?  Quel message avait-elle voulu faire passer.



Caractéristiques de fond, forme et de contexte

Forme :
-       Cette cérémonie un peu particulière est celle de son mariage célibataire célébré́ le 8 juin 1994. Ce jour-là, elle portait une robe blanche ordinaire, en apparence seulement, car tout le long du vêtement chaque piqure contenait un chapelet de plomb. Cela donnait un aspect gaufré, un peu comme une armure. Elle pesait environ huit kilos. Elle a ainsi fait le voyage en avion, avec pour bagage son billet et son passeport. Malgré que ce soit un mariage célibataire, un homme l’a accompagné au départ, l’autre à l’arrivée, avec un troisième, sous-jacent et absent. Cette robe de plomb était une façon peu discrète de faire allusion au caractère un peu lourd de l’engagement matrimonial.

-       Son travail est une lutte contre la fixation des formes, une recherche de l'indétermination du support. Elle multiplie les mediums comme la vidéo, la sculpture, la performance : une œuvre existant déjà̀ en tant qu'objet donne lieu à une action ou à une vidéo, pendant lesquelles elle met en scène la relation entre son corps et ces objets.

-       Son travail ne s’arrête pas à la création de robes mais va plus loin, comme la création d’un sac à dos jaune canari avec une paire de collants. Cette œuvre a été réalisée pour la Biennale de Venise en 1997. Elle a fait ce qu’elle appelle le « salon de transformation » où était transformée une paire de collants en sac. C’est une affaire de transformation, en faisant des nœuds aux jambes et en entremêlant les parties. Elle l’a appelé Cauris car, une fois l’œuvre terminée, celle-ci avec une forme qui lui évoquait un coquillage africain que l’on trouve sur les sculptures donc elle a reprit ce nom, qui était aussi une monnaie d’échange en Afrique. Elle souhaitait parler de la sculpture, car, à chaque fois que l’on mettait un objet dans le sac, celui-ci prenait une forme différente.


Fond :
  • -       Depuis 1992, elle réalise une série de robes, toutes fabriquées à ses mesures, sur lesquelles apparaissent des spécificités anatomiques : l'une d'elles répertorie exactement tous les grains de beauté qui parcourent son corps, une autre est brodée d'un nombril factice. Ces robes sont créées dans un contexte précis et donnent lieu à une action qui les met en situation et leur confère une fonction choisie.Les dimensions de ce vêtement, qui ne laisse paraître que la tête et les bras, lui donnent le caractère d'une enveloppe protectrice.En juin 1994 dans son intervention Le mariage de Saint-Maur à Saint-Gallen, elle voyage seule en avion, dans une robe de mariée lestée du plomb caché dans la doublure.Accompagnée par un premier homme à l'aéroport, elle est accueillie par un second à l'arrivée. Elle garde le secret de l'histoire de son geste, seule la robe, dont la nature virginale est intimement modifiée, témoigne de "ce que l'on vit et que l'autre ne devine pas"1. (Citation de Marie-Ange Guilleminot dans Le Jardin des Modes, octobre 1996.)


  • -       Dans une interview qu’elle a accordé à Carlos Herrera pour le magazine L’actualité Poitou-Charentes – N° 42, le journaliste lui pose la question « Pourquoi un mariage célibataire ? ». Marie-Ange Guilleminot, dans la plus grande simplicité, a répondu « Pourquoi pas... Pour la simple raison que je suis célibataire. »



  • -       En 1998 elle a visité le Musée Monument à la Paix d'Hiroshima. Au cours de cette visite, elle a été saisie par le livre de M. Hiromi Tsuchida, Hiroshima Collection, livre qui contient un choix de vêtements des victimes de la bombe atomique donnés par leurs familles et les vêtements authentiques des victimes exposées dans le musée. Le livre et les vêtements l’ont incité à un désir d'agir et d'assumer sa responsabilité à l'égard de l'événement que représente la bombe atomique. Depuis lors, elle a commencé un travail intitulé dans une premier temps la Collection Hiroshima, œuvre nommée d'après le livre de M. Hiromi Tsuchida.Aujourd'hui le titre est : Les vêtements blancs d’Hiroshima.

  • En créant Les vêtements blancs d'Hiroshima elle a tenté transmettre et de transformer ce qu’elle a reçu du livre d'Hiromi Tsuchida et des vêtements des victimes, à savoir la responsabilité de rappeler à chaque personne concernée ce qui échappe à la mémoire, la tragédie de la bombe atomique, dans le contexte de la vie quotidienne hors du musée. Les authentiques vêtements des victimes, sont des «articles» qui ont survécu à la destruction du corps de celui qui les portait. Ce sont des témoins.


Contexte :

  • -       Son travail sollicite les sens, surtout le toucher mais aussi le goût avec Le miel du paravent en 1997, structure dodécagonale contenant une ruche et disposée sur un bassin de fleurs de lotus dans le jardin botanique de Bordeaux.
  •  -       Ses pièces s'articulent autour d'une relation à trois : le je de l'artiste, le vous du public et l'objet transitionnel, objet d'art. Ce rapport triangulaire induit des mécanismes de curiosité - qui poussent les visiteurs à toucher les pièces -, de séduction - par l'aspect sensuel des propositions -, mais aussi de frustration - de ne pouvoir appréhender le corps de l'autre dans sa totalité.

  • -       La veille de son départ de Saint-Maur à Saint-Gallen pour son mariage de célibataire, elle est allée chez un photographe. Il était surpris de voir la mariée seule et tenta de lui faire prendre une position alanguie ou joyeuse. Elle tenta de résister, se sentant décalée. Il y est néanmoins arrivé, car sur une photo elle y a échappé un sourire.




Position de l’artiste dans les champs culturels

  • ·      Elle a participé à plusieurs expositions dans le monde et a fait des performances. Les lieux choisis pour ces performances sont tous empreints d’une grande charge symbolique : à Jérusalem la démonstration s’apparente à un rituel religieux, à Venise à une parade amoureuse, enfin dans la salle d’art précolombien l’artiste est figée en statue mimant ainsi les postures de celles qui sont disposées à ses côtés.
  • ·      A partir de 1997, Marie-Ange Guilleminot s’est aventurée dans la diffusion d’éditions d’artistes en occupant à Paris sur un quai de la Seine une de ces boîtes dites de "bouquiniste". Avec cette entreprise appelée la "Boîte 25 bis" ou la "Boîte volante" (car elle peut être transportée partout où l’artiste est invité à développer son projet), elle manifeste la volonté d’investir l’espace public le plus commun, celui de la rue et du trottoir, de se déplacer hors des espaces dévolus à l’exposition des oeuvres d’art et de promouvoir ainsi certains artistes qu’elle aime et veut accompagner dans son travail : Daniel Buren, Gilles Clément, Raymond Hains, Jean-Luc Moulène, Claude Rutault...
  • ·      Marie-Ange Guilleminot invite le spectateur à réfléchir sur son identité corporelle. Car, au départ de son travail, c’est son propre corps qui est mis en scène, habillé, talqué, coloré, enlacé, enfermé, calfeutré, protégé, ou exhibé par l’artifice d’une seconde peau. Elle utilise ce corps et le transforme, pour déranger la notion d’identité et l’image de soi.
  • ·      En se mariant seule, même si cet acte était purement symbolique, Marie-Ange Guilleminot a brisé les normes du mariage. Avant uniquement pour les hétérosexuels, maintenant pour les homosexuels également, elle a été plus loin et a décrété qu’on ne devait pas être deux pour se marier. Elle a donc remis en cause toutes les valeurs et les normes qui constituent le rite du mariage.
  • ·      Elle ne suit pas les règles académiques. En créant une robe de mariée de plomb et en faisant un mariage célibataire, Marie-Ange Guilleminot choque le public car il le fait réfléchir sur des thèmes consensuels comme la robe de mariée ou le mariage à deux. Elle veut que ses spectateurs soient bousculés et réfléchissent.
  • ·      Elle a écrit et été interviewée par des magazines allant de la France aux Etats-Unis, en passant par l’Allemagne, l’Angleterre et Milan en Italie comme « Beaux Arts Magazine » en février 1995, « Artforum de New-York » en mars 1996 ou encore « Flash Art International » de Milan en 1994.
  • ·      Elle est reconnue par le FRAC et a même publié un écrit personnel qui s’intitule « Mes Poupées » dans les éditions du FRAC Pays-de-Loire en 1996.


Tous ces éléments favorisent la place de Marie-Ange Guilleminot dans le champ culturel autonome.







Sources :












Wang Zhiyuan « Thrown to the Wind » Pékin 2010




Courte présentation

Wang Zhiyuan est un artiste plasticien né en Chine en 1958 à Tianjin. Il a déménagé en Australie en 1989 et en est devenu un citoyen. Il vit et travaille donc entre la Chine et l’Australie, il voyage beaucoup.
Les premières œuvres de Wang Zhiyuan ont été basées sur des éléments généralement pas pensés pour être de l’art : les sous-vêtements. Jusqu’en 2008, il créait des slips géants sculptés comme le bronze antique (Artefact Unearthed ) ou ornées de néons avec accompagnement musical (Object of Desire).

Plus récemment, il s'est tourné vers un thème encore moins évident au niveau esthétique : les ordures. «Je pensais que ce serait difficile de faire de ces objets morts intéressant ou beau», dit-il. " Mais j'ai découvert que si vous y apportez de l’ordre, -en les arrangeant par rapport à leur taille ou leur couleur – vous pouvez faire quelque chose de très beau. »
Son œuvre « Thrown to the Wind (2010) est une tornade de déchets en plastiques qui mesure 11 mètres de haut. Son inspiration pour cette œuvre vient de l’avalange de déchets qui enlaidit sa ville et ses alentours. Pour l’artiste, les choses que nous cachons, jetons ou ignorons valent toujours une seconde chance, une seconde vie comme la lui accorde Wang Zhiyuan. Son but était de dénoncer la pollution de son pays à travers l’art.



Ce que l’artiste et les spécialistes me disent


Textes repris de la thèse d’Andrea Jane, publiée en 2005 qui s’intitule « A local analysis of contemporary Chinese/Australian art by Guan Wei, Wang Zhiyuan and Ah Xian using a global aesthetic ».



TEXTE 1 :
Wang began to feel dissatisfied with the Chinese references in his work and became aware of a need to search for other possibilities in his work that addressed both local and global issues. Wang's artistic quest embodies the tension between cultural groups that struggle to resist dominant western culture and the need to cul!ivate new modes of expression that reflect tendencies of globalisation. During this period of reflection Wang (2000) states:
« [I wanted to] liberate myself from the shadow of modernist theories, and at the same time, walk out of the dogmatic principles of postmodem theories. I was reminded that I had to find my own way in art and that I should express my own contemporary feelings, but not limit myself to describing a regional culture. My work should not reveal figures with gratuitously national traces, but should be descriptive of humanity in a broader sense »

TRADUCTION

Wang a commencé à se sentir insatisfait par rapport aux références chinoises dans son travail et a pris conscience de la nécessité de rechercher d’autres possibilités dans son travail abordant les problèmes à la fois locaux et mondiaux. La quête artistique de Wang incarne la tension entre les groupes culturels qui luttent pour résister à la culture occidentale dominante et la nécessité de cultiver de nouveaux modes d’expression qui reflètent les tendances de la mondialisation. Au cours de cette réflexion, Wang stipule que :
«  Je voudrai me libérer de l’ombre des théories modernistes et, dans un même temps, sortir des principes dogmatiques des théories postmodernes. On m’a rappelé que je devais trouver ma propre voie dans l’art et que je devais exprimer mes propres sentiments contemporains mais pas me limiter à décrire une culture régionale. Mon travail ne devrait pas révéler des chiffres avec des traces gratuitement nationales, mais doit être descriptif de l’humanité dans un sens plus large
TEXTE 2 :
Koons's work made Wang realise he could effectively use Chinese culture and knowledge in the global context of contemporary art:
« [T]he works by Jeff Koons influenced me in the following two aspects. First, they assisted me to escape out of the rigid constraints of both the dogmatism of my realist training and from the so-called "originality" of modernism. I suddenly began to realise that the resources of contemporary art creation were multi-faceted and to recognise the dynamic power of "irony" and "humour" when applied to the surface of realistic beauty. Second, the subject matter of Koons' work was selected with the intention of "self-deprecating banality", which held to powerful ridicule the seemingly very "serious and orthodox work" prevalent in the realm of contemporary art (Wang, 2000, p. 6). »
The work of Pop artists inspired and prompted Wang to instigate his own search for a global language incorporating a variety of cultural influences. A jumble of cultural influences indicates an emerging global aesthetics and promotes the strange ambiguity of Wang's art. Koons influenced Wang artistically, especially seen in Fragments (2000)

TRADUCTION
Le travail de Koons fait prendre conscience à Wang qu’il pourrait utiliser efficacement la culture et la connaissance chinoise dans le contexte mondial de l’art contemporain :
« Le travail de Jeff Koons m’a influencé dans les deux aspects suivants : D’abord, ils m’ont aidé à m’échapper des contraintes rigides à la fois le dogmatisme de ma formation réaliste et de la soi-disant « originalité » de la modernité. J’ai soudainement commencé à réaliser que les ressources de la création d’art contemporain étaient multi-facettes et à reconnaître le pouvoir dynamique de l’ironie et de l’humour lorsqu’il est appliqué à la surface de la beauté réaliste. Deuxièmement, l’objet de travail de Koons a été sélectionné avec l’intention de « banalité de l’autodérision », qui a tenu à le ridicule puissant le « travail sérieux et orthodoxe » apparemment très répandu dans le domaine de l’art contemporain. (Wang, 2000) »
Le travail des artistes Pop a inspiré et poussé Wang d’engager sa propre recherche d’un langage global incorporant une variété d’influences culturelles. Un pêle-mêle d’influences culturelles indique une esthétique mondiale émergente et la promotion de l’étrange ambiguïté de l’art de Wang. Koons a particulièrement influencé Wang artistiquement dans Fragments (2000)




Ce que je me dis face à l’œuvre

En regardant cette œuvre, je suis perplexe, je me demande ce que cela pouvait bien vouloir signifier et pourquoi l’artiste a fait cela.
Après avoir consulté quelques sources pour comprendre l’œuvre, mes réactions changent et je deviens impressionnée.
Je souris, car j’ai compris la signification de cette œuvre et son histoire me plait.
Je suis reconnaissante et en admiration face au message que Wang a voulu faire passer. J’admire l’idée de vouloir dénoncer la pollution trop importante de son pays à travers une œuvre aussi importante, tape à l’œil, qui ne passe certainement pas inaperçue.
D’ailleurs, je me demande comment le public a réagit, si il y a eu des plaintes ou même si il y a eu un changement au niveau écologique à Pékin suite à la diffusion de cette œuvre.
J’espère que les citoyens ont retenu la leçon et qu’ils se sont rendus compte des dégâts que la pollution pouvait engendrer.
Si j’avais été présente lors de cette « exposition », mon comportement envers le tri des déchets aurait changé et, d’ailleurs, je me dis que nous sommes chanceux de pouvoir trier nos déchets en Belgique et que ce soit devenu une habitude chez la plupart d’entre nous.


Ce que l’œuvre me dit

Cette œuvre de 11 mètres de haut fabriquée entièrement de déchets et exposée dans les rues de Pékin a été réalisée par Wang Zhiyuan en 2010.
« Thrown to the Wind » a été conçu pour divulguer un message : celui que la ville de Pékin et ses alentours est beaucoup trop polluée.


Caractéristiques de forme, fond et de contexte

Forme :
  • De loin, cette tornade apparaît comme un arbre de Noël coloré. Sous tout cet amas  de matières plastiques, Zhiyuan et ses adjoints ont construit un cadre de métal, qui maintient les  déchets en place, sur 11 mètres de hauteur.  Une fois que le cadre a été posé, les bouteilles ont été liées les unes aux autres. Comme la tour était haute, Zhiyuan a mis des bouteilles en plastique plus petites, laissant la sculpture prendre forme à un point élégant et courbe.

  • La sculpture recycle des centaines de déchets plastiques de toutes tailles afin de  créer une œuvre imposante et gracieuse, qui vise à mettre en évidence la pollution dans la ville natale de l'artiste de Pékin.

  • Nombre d’artistes sont inspirés par les bouteilles en plastique. Toutes ces œuvres d’art prouvent bien qu’il ne faut pas jeter les bouteilles. Vous pouvez les recycler chez vous aussi et les utiliser comme décorations.



Fond :
  • La tornade qui s’étend sur 11 mètres de haut  représente les tas d'ordures qui accablent sa ville natale et de son environnement. La tour gigantesque de déchets met en évidence les problèmes liés aux déchets. Cette tornade semble fraiche et colorée au premier abord, mais Zhiyuan à un message sous-jacent pour évoquer une attention sur le problème. L'artiste dit: «Je veux que mon art soit quelque chose de plus grand que moi. Si elle n'a pas été impliquée dans la société, je me sentirais coupable. "

  • On a tous déjà pensé à ce que la vie serait sans tous ces déchets. L’artiste nous aide à visualiser ce tourbillon d'ordures,  qui remonte dans l’air. Bien que cela semble une idée nouvelle pour les déchets de disparaître dans le ciel, la réalité est que nous vivons tous avec elle sur Terre - certains plus que d'autres.

  • En réaction à l'incroyable amas de nourriture et de déchets plastiques qu’il voit dans les rues de la ville et sur des trottoirs, Zhiyuan a décidé de créer une installation artistique qui porterait une question à l'avant-garde. Grâce à la présence de la sculpture qui se déplace,  l'artiste espère encourager la conversation sur la pollution, et d’inciter le changement, pour enfin s’attaquer au problème de la pollution.


Contexte :  
. 
  • Les premières œuvres de Wang Zhiyuan ont été basées sur des éléments généralement pas pensé dans le contexte de l'art: le slip
  • «Je veux que mon art soit quelque chose de plus grand que moi. Si elle n'a pas été impliquée dans la société, je me sentirais coupable. " 
  • Plus récemment, il s'est tourné vers un thème encore moins esthétique: les ordures. «Je pensais que ce serait difficile de faire de ces objets «  morts » quelque chose d’intéressant ou beau», dit-il. "Mais j'ai découvert que si vous les disposez selon la taille ou le type ou la couleur », vous pouvez créer quelque chose de beau.


Position de l’artiste dans les champs culturels

  • L’artiste est exposé au China Art Projects (PAC) a été créé en 2008 pour soutenir les échanges culturels et le dialogue artistique entre la Chine, l'Australie et l'Angleterre. Les artistes de la PAC représentent des points de vue novateurs sur le monde, allant de la pratique méditative non-objectif à l'ironie subversive. Les artistes s'inspirent de leurs traditions culturelles particulières à réinterpréter la pratique artistique et de contestation des hypothèses sur les conventions sociales.

  • L’artiste aborde des sujets de la société. Qui peuvent toucher tout le monde et qui sont accessible pour tous.

  • Il invite le spectateur à réfléchir sur un problème qui touche une grande partie du monde, a savoir la pollution et les déchets. Il souhaite faire changer les choses et qu’on s’intéresse d’avantage à ce problème.

Nous pouvons donc dire que la position de Wang Zhiyuan se situe entre les deux champs car l'artiste est exposé dans un centre d'art légitimé. Cependant il traite  des sujets de société qui sont donc accessibles à un grand public. Ces éléments le favorisent dans le champ culturel autonome et dépendant.


Sources




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