mercredi 26 février 2014

Vijay and I , un film six pieds sous terre. (Critique)

Lismont Marie 6A 

Qui n’a jamais rêvé d’un nouveau départ? D’une nouvelle chance ? De reconquérir l’amour de sa vie ? Lequel d’entre nous n’a jamais fantasmé d’assister à ses propres funérailles ? Beaucoup en rêve, Vijay l’a fait ! Will, comédien de talent prisonnier dans le rôle d’une pitoyable mascotte pour enfant, se croit oublié et méprisé de ses proches. Réfugié chez son meilleur ami, la police le déclare mort suite à la découverte de sa voiture, volée la veille,  en miette. C’est à ce moment précis que son jeu malsain commence. Il se transforme en Vijay, séduisant banquier Sikh, à l’aide de la complicité de son meilleur ami. Étonnamment, sa femme, Julia, à un réel coup de cœur pour ce  personnage fictif… Vijay and I est un film dont l’omniprésence de stéréotypes, l’intrigue prévisible et l’humour noir sont flagrants et d’ intérêt mineur
Tout d’abord, ce scénario à mi-chemin entre la comédie et la romance met en scène des personnages clichés sans saveur. Le père de famille oublié, méprisé dont la vie sexuelle et la reconnaissance artistique sont inexistantes. La mère de famille psychotique dont le quotidien monotone pousse à rechercher l’aventure et la passion dans sa vie sexuelle. Le meilleur ami Indien, en constante rivalité avec la femme de son ami. Le producteur requin, homme à femme et sans remords. Les beaux-parents bourgeois, hypocrites et méprisants envers leur gendre raté.  Tous des protagonistes stéréotypés et fades aux réactions puérils et sans subtilité. 
Ensuite, le scénario de Sam Gabarski, est dépourvu d’originalité. Son intrigue se déroule sans grande surprise cinématographique. Le réalisateur lui-même semble avoir  du mal à croire à ses péripéties. Il rebondit d’une à l’autre un peu mollement et avec lourdeur…. Subtilité, aucune ! Un  couple battant de l’aile dont le mari « décédé » laisse derrière lui une veuve éplorée. Cependant vite consolée dans les bras d’un homme aux traits exotiques qui n’est d’autre que son défunt mari. Un amour renaissant et enflammé. Les liens de sang et d’amitié plus forts que tout… Un scénario guimauve et prévisible nous assommant dès les premières minutes.
De plus, après le visionnage de ce film plusieurs questions m’interpellent. Tout d’abord, « Peut-on rire de tout ? »  Dans ce film beaucoup de sujets sérieux sont abordés tels que la mort, le deuil, la schizophrénie,… Grâce ou à cause de l’humour, le réalisateur les normalise. D’où une seconde question « Est-ce bien de normaliser des réalités  aussi lourdes ? »  Pour moi ces thèmes ne sont pas à prendre à la légère. Combien de personnes sont malades et dangereuses pour elle-même ainsi que pour leur entourage ? Combien de femmes souffrent suite au décès de leur mari ?  Je n’adhère en rien au sarcasme et à l’humour « noir » de ce film.

En conclusion,  je n’ai en rien apprécié ce film. Le manque d’originalité dans l’intrigue, l’humour de mauvais gout et la superficialité des personnages m’ont laissé de marbre.  Je recommande ce film comme simple divertissement et non pas comme un film à approfondir ou prendre au sérieux. Vijay and I est selon moi un film de supermarché touchant à des sujets n’ayant aucunement leur place dans un film humoristique. 

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