samedi 20 juin 2009

Aglaia Conrad


La galerie Nadja Vilenne : premier pas sur le chemin de l’art

Cette galerie d’art contemporain ne reçoit aucune subvention. C’est un endroit avec peu d’œuvres (minimaliste), tout le contraire de galeries « commerçantes ». L’endroit est sobre et dépouillé, il ya une sorte de froideur, de brutalité ...Toutes les deux semaines ils ont un acheteur ce qui est peu pour faire marcher la galerie cependant celui-ci achète énormément.

La galerie Nadja Vilenne c’est d’être l’intermédiaire entre l’artiste et le « grand public ».Ce public est assez restreint mais il est passionné. La galerie Nadja Vilenne ne travaille qu’avec peu d’artiste .Cependant ils suivent les artistes choisis jusqu’au bout, discutent avec eux de leur œuvres et gèrent leurs expositions. Il ya deux types d’expositions, il y a celles où sont exposées des œuvres de différents artistes et celles qui comme Nadja Vilenne sont monographiques c'est-à-dire qu’ils n’exposent qu’un artiste. En ce moment c’est l’artiste autrichienne, Aglaia Konrad qui expose ces différentes œuvres en rapport avec l’architecture. C’est une artiste plasticienne qui pose un regard sur la société à travers l’architecture .Elle voyage dans le monde entier et prend des photos. Elle prend toutes les approches possibles, en ne faisant pas attention au cadrage et autres effets techniques .Au fil du temps Aglaia se rend compte qu’elle fait des photos de tours identiques. Ce qui veut dire que c’est UNIVERSEL. A travers ses photos, Aglaia va restituer sa propre vision du monde. On peut voir dans ces grandes tours quelque chose d’humain.

La première illustration d’Aglaia c’est cette escalier avec du béton brut et une architecture qui paraît ne pas l’être .C’est une photographie dans l’image, c’est à dire que l’on peut rentrer dans l’image .L’image est coupée en trois bandes qui ne sont pas collées au mur donc qui sont flottantes. On peut donc dire en quelque sorte que le béton devient flottant et léger. Cela permet de mettre en valeur la forme très organique de l’image.

Cette image est plus de la sculpture, avec des formes particulières que de l’architecture

Sur ces diapositives qui montrent des bâtiments en parallèle, il y a une expérience physique de l’image, qui nous donne différentes impressions et nous interpelle. Les 80 photos sont toutes bonnes. On en privilège pas l’une par rapport a l’autre. Il ya des décalages, des détails qui changent sur chaque diapositive. On remarque qu’il y a les mêmes conceptions de l’architecture de par le monde. De nouveau c’est une image fluide, flottante. Il y a toute une réflexion faite sur les impressions, l’architecture….

Films, livres, images diapositives. . Tout type de support est utilisé dans cette œuvre. Elle nous montre une maison d’un chimiste, c’est une maison inscrite dans la nature. La maison n’avait aucun plan précis, ils ont sculpté les formes puis ils y ont aménagé l’intérieur. Cette maison, burlesque, nous fait revenir à nos sources. C’est une architecture organique, où on se retourne vers la nature (la forme, l’architecture, l’intérieur mais aussi l’extérieur).L’architecte Jaques Villet et un sculpteur et l’ingénieur Greish se sont associés pour créer une maison tout en modernité (béton) qui se rapproche vraiment de la nature .Cette maison ressemble à une caverne. La lumière est comme à cette époque, il n’y a que le béton sculpté comme modernité .Au fils du temps, le béton change de couleur, verdit. Les fenêtres sont taillées par rapport au béton. Les habitants de cette maison ne voulaient pas être dérangés et restés dans l’inconnu. L’artiste Aglaia a respecté cela. La manière dont elle filme nous montre une certaine distance avec l’architecture. Elle ne la sublime pas, ni la déprécie. L’artiste film en caméra épaule c’est qui fait naître une opposition car d’un côté elle « épouse » l’architecture et d’un autre elle est distante avec son regard qui ne suit pas l’architecture de la maison. Qui plus est, Aglaia a travaillé en 16 mm (année 60) ce qui donne un grain assez particulier (beaucoup mieux que le numérique mais plus dur). Cependant elle a numérisé et n’as pas voulu faire de montage, donc les plans sont cassés par des flashs ce qui parait surnaturel. Sur le film, elle a privilégié l’image au son. Pour créer une ambiance, il ya une installation bien spécifique, un rideau qui laisse passer peu de lumière et qui rend la pièce plus intime.

Photo de la « maison bulle », c’est une maison retrouvée dans la nature recouverte de verdure. Les huit photos ne valent rien sans la présentation. Le travail c’est l’installation des photos pour avoir une perception claire du sujet. Chaque détail compte. L’artiste décide de l’emplacement de tout et cela doit rester comme ça. C’est lui qui fixe les limites. Les œuvres ne sont pas décoratives et donc ne peuvent être modifiées pour coïncider avec la couleur d’un salon. Il y a un protocole à respecter pour la transition des œuvres. Quand elles passaient de mains en mains, rien ne doit changer.

20 000 euros pour les 8 tableaux

700 euros pour l’image de l’escalier en béton

Le prix est élevé car il y a le voyage, la production et le temps qui sont chers. Les collectionneurs soutiennent les artistes pour qu’ils puissent continuer artistiquement, et donc achète leur œuvres a prix fort .Les artistes qui ont de la main d’œuvre se basant sur l’argent ce n’est plus de l’art expérimental. La spéculation sur les prix des œuvres n’est plus également dans le domaine de l’art. L’art a une valeur économique mais ce n’est pas le principal. L’œuvre d’art est destiné à se faire voir.

Parfois, un œuvre invendue datant de 40 ans peut être achetée de nos jours. Cette œuvre était trop radicale à cette époque puisque les mentalités ont changé, cette œuvre peut être vendue.

Dernière œuvre « Pont de pierre » c’est un rassemblement de minéraux, c’est la nature qui crée les différents minéraux. Parfois, on croirait que certaines pierres ont été créées par l’homme. Car elles sont bien structurées, et ont des formes diverses et calculées. Cependant, c’est belle et bien la nature qui a crée ces minéraux. Ceux-ci sont plas sur des plaques avec des isolants il n’y a aucune classification.

Dans les œuvres il n’y a pas de message, l’artiste nous donne l’image c’est tout. On ne peut pas dire qu’une image est « belle » car la notion de beauté évolue d’année en année.

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