A : A l’envers.
En réalisant une guitare électrique génétiquement modifiée, Lizène fait les choses à l’envers. Il invente un objet, une guitare à deux manches, avant qu’un homme ne soit né pour pouvoir utiliser cet objet. Généralement, un objet est inventé lorsqu’il sert à l’homme. Par ce renversement, Lizène m’a fais prendre conscience de l’inutilité de certains objets que l’on invente alors que l’homme n’en a finalement pas besoin. Il renverse les choses et me voila toute retournée !
Justine Rossius.
B : Buveur Collectif.
Un cadre et une bouteille de vodka. Des aliments séchés. Une anecdote de l’ami Mikko le Finlandais. A droite, une peinture à la matière fécale. A gauche, un meuble génétiquement modifié. Je reste perplexe! Je me demande si l’alcool ne nous pousse pas à créer des choses simples, étranges, choquantes et interrogatives.
Alix Sepulchre.
C : Caméra-chien.
Selon Lizène il ne faut rien prendre au sérieux, il a une attitude bouffonne en sortant du cadre de la caméra même si il pose une réflexion sur celle-ci et sur les nouvelles technologies. Pourtant, il semble très professionnel. La vidéo pose des questions sur le fait de filmer et le fait de regarder un film. Cette vidéo est innovatrice et nous intrigue. Lizène est donc bien un génie, médiocre, mais quand même !
Julie Hennicken.
C : Considération.
Suite à mes recherches, j’ai appris que Lizène était un artiste qui choquait, qui interpellait… Cependant en allant voir une exposition lui étant consacré, je n’ai pas perçu le génial de sa médiocrité. En effet, je n’ai rien ressenti de particulier devant ses œuvres et j’ai même l’impression que Lizène se moquait de moi comme il se moque des « vrais » artistes, car je cherchais la signification de son travail et je ne l’ai jamais trouvée… Pour finir, pourquoi lui apporte-t-on autant de considération alors qu’il n’en voulait apparemment pas ?
Julie Tuzzolino.
D : Désublimation des œuvres.
"Sculpture nulle, antiquité contemporaine (2008) est un meuble à la base classique coupé en deux et surmonté d'un miroir avec des montages génétiques. Par cette désublimation du matériau, Lizène exprime l'opposition, entre l'art classique inutile, contemplatif et son art nul. Cette œuvre a suscité ma curiosité bien que l’objet semblait habituel et passer inaperçu parmi le flot d'objets zarbis. Cependant, cela ne suscite pas mon admiration, d’ailleurs n’est-ce pas ce qu’il recherche ?
Mélanie Appeldoorn.
E : Enfantin.
6000 billes jetées dans un rectangle bordé d’un grand miroir constituent un jeu agréable et récréatif au milieu d’une exposition. Je me suis remémoré quelques souvenirs d’enfants, jouant aux billes dans la cour de récréation avec mes amis. Je me suis tout simplement amusée, passant les billes d’un coté à l’autre.
Marie Van Hoorebeke.
F : Fécalisation.
Et une peinture à la matière fécale, une ! En voilà une de drôle œuvre ! Il est assez étonnant ce travail, plus par le discours sur lequel il s’articule que par l’œuvre en elle-même. Il faut bien admettre que c’est une matière assez originale pour peindre, mais je trouve que le matériau utilisé n’est pas facilement reconnaissable. Il faut s’arrêter et observer l’œuvre à partir de son titre.
Julien Penasse.
G : Génétique.
Lizène est physiologiquement stérile. Il proclame depuis 1965 son refus de procréer. Il a subit une vasectomie volontaire. Il la désigne sous le terme de « sculpture interne ». Il en dit : « l’espèce humaine peut s’éteindre gentiment, allons-y, tant mieux ».
Bérangère Forró.
H : Histoire de l’art.
Jacques Lizène est un immense amateur d’art. Il aime le rappeler : il aime tous les artistes et ce qu’il trouve bien dans l’art, c’est la diversité. Selon lui, en art il n’y a pas d’erreur dans l’art et l’erreur devient même une réussite : « On peut faire quelque chose d’abominable en art, cela ne nuit à personne, sinon un peu à l’artiste lui-même, et encore ».
Bérangère Forró .
I : Inutile.
Si une œuvre peut-être inutile, alors l'art peut-être inutile. Tout peut se vendre et s'acheter, alors pourquoi ne pas acheter quelque chose de superflu, sans message derrière ?
Rebecca Breekpot.
K : génétieK.
L’œuvre de Jacques Lizène, « drôle de skulptuur genetiek » est un drapeau sur fond jaune où se dispute le coq wallon (se tenant sur les pattes du lion flamand) et le lion flamand (se tenant sur les pattes du coq). Ce travail m’a conduit à me poser des questions en ce qui concerne la volonté du message que veut faire passer l’artiste.
Dans cette œuvre, Il m’a été impossible de déterminer si Jacques Lizène est engagé politiquement ou si l’artiste voulait une fois de plus mettre en évidence les questions qui lui sont essentiels (mort, génétique, etc.). J’ai donc été plongé dans une incertitude croissante au fil de ma réflexion.
Renaud Schils.
L : Ludique.
Le premier étage du MUHKA fut pour moi une sorte de promenade matinale surchargée et artificielle. Pour moi une galerie d’art contemporain c’est un lieu où l’on prend le temps de s’interroger devant chaque œuvre ! A la fin de mon passage dans la « médiocrité », je fus toutefois interpellée par 6000 billes jetée par terre dans un carré délimité avec un écran pour fond. C’est enfantin, ludique et surprenant car on peut la modifiée à volonté. En toute honnêteté, c’est la seule œuvre de Lizène qui a retenu mon attention plus de cinq minutes.
Odile Dion.
M : Médiocre.
Lizène tourne l'art contemporain d'une manière médiocre mais de façon à faire réfléchir notre société de surconsommation.
Pour Lizène, la médiocrité est un antidote.
Rebecca Breekpot.
N : Nulle.
La vie devient alors sans usage, elle devient nulle.
Mais ce n’est pas la nullité d’une chose qui empêchera les gens de développer leur curiosité ou même de réfléchir.
Rebecca Breekpot.
O : Originalité
Jacques Charlier dans un reportage sur Jacques Lizène (Rien n’est invendable) nous dira »une fantasme de notre propre époque est de croire que l’art est un label d’originalité, la préoccupation de Lizène n’est pas l’originalité à tout prix parce que l’originalité serait déjà une marque pour sortir de la médiocrité. » Jacques Lizène se veut être le plus original alors qu’il sait qu’il ne l’est pas, ceci provoque une originalité médiocre.
Tiphaine Heuse.
P : Provocation.
Un jeudi après midi, un musée d’art contemporain et une foule de gens bien différents, une utopie ? Non, c’est bien réel. En effet, la médiocrité de Jacques Lizène captive les foules, mais pourquoi ? Sommes-nous blasés par la provocation incessante des médias de masse ? Quoi qu’il en soit, Jacques Lizène peut combler le manque de relation entre l’art contemporain et le grand public et peut-être créer un lien durable entre l’individu et la culture pointue.
Q : Questionnement :
Au premier étage du Muhka, je suis passée devant un étrange passage piéton, au passage interdit ! J’ai immédiatement pensé qu’il représentait le danger de la route. Mais Lizène a-t-il vraiment cherché à donner une signification à son œuvre ? Que penserait-il du fait, que des élèves, cherchent une signification à ses œuvres ? Je pense, pour ma part, que Lizène en rirait…
Alice Piedboeuf
R : Rabaissement.
Devant cette vidéo je me sens humiliée, rabaissée, dirigée par un personnage que je ne connais pas, obligée de suivre le mouvement de cette caméra sans pouvoir lâcher le doigt du dictateur des yeux. Je n’ai plus l’impression que les ordres son donné à la caméra mais à moi-même ! Ici, Jacques Lizène ne nous rabaisse pas seulement au niveau d’animal mais aussi à celui d’objet ! Je suis resté longtemps fascinée, étrangement prise de compassion pour cette caméra maltraité et soumise.
Tiphaine Heuse.
S : Société de masse.
Je trouve que cette œuvre représente bien le quotidien de la population de masse qui est rythmée par la télé et les émissions débiles qui ne cherchent que le profit économique. Leur but est d’homogénéiser l’individu pour le contrôler plus facilement et créer des désirs semblables chez chacun. L’artiste représente très bien le côté divertissent avec toutes les lumières vives des plateaux télé. Je trouve la reconstitution très représentative de la réalité.
T: Théatralité.
« Art comportemental déambulatoire » est une vidéo où Jacques Lizène interprète un rôle d’idiot moralisateur, joue sur son comportement. Il nous montre la « bonne voie » par son doigt tendu, déambule de long en large.
Perrine Thonon.
Z : Zéro.
« Bâche découpé » est une simple bâche sur laquelle Lizène a peint le fond en rouge et écrit en noir « art nul »… C'est une peinture extrêmement médiocre. Les matériaux utilisés sont nuls et le contenu n'a aucun sens. C'est de l'art nul et sans talent. Le but est de ridiculiser l'art sérieux.
Mélodie Dumoulin.
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