Fred Bervoets dans son atelier
Par Marion Dantinne
Artiste :
Fred Bervoets
Titre :
The Atelier
Année
de création : 2011
Pays : Belgique
Production :
Exemplaire unique, peint à l'acrylique et sur papier puis mis sur
Canevas (toile)
(200x365cm)
Date
et moyen de visionnement : En exposition à Anvers, au musée
d'art contemporain, muHKA en décembre 2012. Il est actuellement
exposé dans une galerie à Bruxelles appelée « Sorry we're
closed »
Description
de l’œuvre :
Haute
figure cyclothymique hantant les cafés anversois, Bervoets influence
depuis 1970 toute la jeune peinture flamande. La galerie
labyrinthique qui le présente en permanence dans un ancien asile
d'aliénés de la vieille ville vaut à elle seule la visite.
Imprégné à la fois de l'esprit sombre d'Ensor et de l'exubérance
du groupe Cobra, l'artiste hésite entre expressionnisme et art brut.
Ses œuvres monumentales, composées de panneaux accolés parfois
hétérogènes, ont horreur du vide ; ce sont des enchevêtrements de
scénettes aux couleurs sourdes qui, illustrant à la base sa vie
privée, se laissent dériver vers un commentaire général sur
l'amère marche du monde : violence, érotisme cru, chaos in
harmonique. Une force éruptive, éructante, quasi féroce, les
charges d'un dynamisme effréné. Le souci de Bervoets n'est pas
l'esthétique mais une narration rapide et abrupte qui engloberait
cent histoires en même temps, tout en posant le problème de la
fonction de l'art aujourd'hui. Son travail mêle la gravure
(originale, sa méthode d'acide renversé consiste à inciser
directement le zinc au couteau sans passer par la morsure de l'acide)
avec la peinture en rehaut (sous toutes ses variantes : huiles en
haute pâte, acrylique, inclusions, gouache ou aquarelle).
Avis
personnel :
Je
ressens une sorte d'angoisse en regardant ce tableau.
Tout
se mélange, et rien n'est cohérent. Les objets, les corps se mêlent
et s'entre mêlent.
Je
ne sais plus ou regarder, le moindre détail compte.
Le
fait de savoir que l'artiste se représente sur chacune de ses œuvres
est effrayant. On dirait qu'il peint sa vie comme un cauchemar.
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