jeudi 31 octobre 2013

De l’arrogance, vous dites ?

Sujet : Ignace Van Ingelgom – Ignace Van Ingelgom since 1954
Par Caroline Kilesse


Ignace Van Ingelgom est un artiste Belge qui associe l’écriture de slogan/textes avec la peinture. Ses œuvres sont souvent dites des performances. En effet, Ignace Van Ingelgom a été exposé aux Brasseurs à Liège en 2009. En plus d’y exposer ses œuvres, il a également programmé une performance ouverte au publique. J’ai été particulièrement attirée par l’œuvre « Ignace Van Ingelgom since 1954 ».

En voyant cette œuvre, je me suis dit que je devais me trouver face à une sorte de blague. J’avais déjà entendu le nom de Ignace Van Ingelgom comme artiste, et je ne m’attendais absolument pas à ce genre de chose. Selon moi, écrire son nom sur un t-shirt ou encore se décrire comme « the best painter of the world » est du pur orgueil. Cela était tellement ridicule que j’ai commencé à me poser des questions et mes recherches sur cet artiste m’ont permis de revoir mon jugement. En effet, il écrit son nom sur un t-shirt comme si il était quelqu’un de mondialement connu. Mais c’est justement pour cela qu’il l’a fait… Son slogan fait référence à la bière Carlsberg. 

Il a voulu se moquer des célébrités/marques qui sont à la limite de l’arrogance tout exerçant sa passion : la peinture et le texte. Au cours de sa visite aux Brasseurs, il a accordé une interview où il explique d’où vient ce slogan. En 2000, il a passé un accord avec un galeriste de Gent pour qu’il puisse peindre la vitrine du bâtiment. La vitrine était immense, il s’est donc vu comme un vrai ouvrier et a voulu se créer son propre uniforme : le t-shirt. J’ai trouvé cette idée brillante et tellement drôle. J’admire la façon dont il fait référence à un mix entre la basse culture et la haute culture. D’ailleurs, cette idée de « mix » revient dans une de ses œuvres où il expose un mixeur alimentaire. Encore une fois, je trouve cette idée désopilante.

Autrefois un habit de travail pour créer une œuvre, ce t-shirt est devenue l’œuvre elle-même.

Caroline Kilesse

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