lundi 26 mai 2014

Meeting de Cyril Porchet à la BIP2014.


Par Pauline Gillard

Lors de l’une de nos nombreuses visites d’expositions avec le cours d’arts d’expression, j’ai découvert les photographies de la série Meeting de Cyril Porchet dans le cadre magnifique de la toute nouvelle « Cité Miroir ».

Les photographies exposées sur l’un des côtés d’une boite blanche ont attiré mon attention. En effet elles représentaient d’immenses salles de « meeting » avec un écran géant et un nombre incalculable de chaises. Ces salles me font penser à celles utilisées pour les présentations de nouveaux produits qui seront commercialisés sous peu.
La photographie est très épurée, en effet, nous ne pouvons remarquer aucun objet parasite et les couleurs sont très tranchées avec une dominance de noir et de blanc.
Les coins de l’écran géant sont placés à l’intersection des lignes de force de la photo, la rendant d’une symétrie implacable.

Face à cette photographie, on a presque le souffle coupé. En effet, nous sommes fascinés par la grandeur de cette salle de meeting ainsi que par cet écran géant. On se sent « tout petit ». Cette impression est renforcée par la taille à laquelle cette photo avait été imprimée (150 x 210 cm). On se sent d’autant plus inférieur, impuissant face à tant de grandeur, de pouvoir qui émane de la photo. Ce cliché me fait également penser à l’influence que certaines personnes ou produits sur la population d’aujourd’hui. Ces personnes/objets sont placées dans le halo blanc de la lumière de l’écran, en position de supériorité, sur une estrade, leur donnant une image de dominants tandis que le « peuple », les citoyens, assistent impuissants, à ce qui se produit devant eux, assis bien sagement, en position d’infériorité, l’ombre dans laquelle ils se trouvent leur donnant une image de dominés.  

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