jeudi 8 mai 2014

Le «Kabaret Warszawski» et ses Merveilles (Kauffman Valentine)


Kabaret a été réalisé par le metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski. On remarquera d'ailleurs que « Kabaret Warszawski »  veut dire Cabaret Varsovie.
Le spectacle dure cinq heures, la première partie a lieu en Allemagne dans les années 1930 lorsque le nazisme monte en puissance. La seconde partie se déroule à partir du terrible attentat du 11 septembre à New-York, les images d'origines de ces événements sont d'ailleurs projetées sur un élément du décor durant la représentation ce qui donne d'amblé une impression incroyable. En effet, fidèle à son habitude Krzysztof Warlikowski aime les spectacles flamboyants contenant des épopées théâtrales. 

La troupe "Nowy" enchaîne des numéros incroyables et divers dont le jeu, la déclamation,  la performance physique et vocale ainsi que la danse.
Les personnages que l'on remarque le plus, la bourgeoise juive traquée, le peule antisémite endoctriné, la star allemande hystérique hyper active qui joue avec les hommes,... se succèdent et se mêlent les uns aux autres accompagnés de leur péripéties de manière floue car dans une transition peu visible.


Tout le long de la pièce il y a un jeu entre désir et violence, le mal est omniprésent et la triste trame historique dont la fin est connue de tous se déroule sans qu'on ne puisse rien y faire ce qui laisse un sentiment désagréable d'inutilité face à un schéma tout tracé. Le spectateur est remis à sa place en temps que simple spectateur bien que pour une fois l'histoire lui soit présentée d'une manière radicalement différente et chaotique dans son développement.

Lors de la seconde partie on croit reconnaître « Radio Head » dans une cacophonie assourdissante. Et alors là, on s'en prend plein la figure à coup de transexualité, bisexualité, fantasmes sexuels ou encore de scène d’orgasme collectif,scène d ailleurs assez inattendue et plutôt gênante (en tout cas pour le commun des mortels) tout ceci régit par des pulsions animales incontrôlables. Disons le simplement : le jeu des acteur fantastique ! D'après Freud nos pulsions et nos actes refoulés ne nous quitteraient qu'à condition de les mettre en scènes (au théâtre par exemple). On peut donc affirmer que, sur ce plan là, "Kabaret"remplis largement sa part du boulot et c'est pourquoi je retire une très bonne expérience de cette œuvre .



Kauffman Valentine 6D

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