dimanche 7 mars 2010

Thibault Cordonnier, Ne regardez pas, 2010, installation visuelle BIP: J'ai perdu mon propre contrôle


Sophie Klutz, 6A

Ce samedi 7 mars 2010, je me suis rendue au MAMAC à Liège où se trouvait l’une des expositions de la 7ème Biennale internationale de la Photographie et des Arts visuels (BIP 2010).

Lors de cette exposition, j’ai perdu mon propre contrôle avec l’installation visuelle, « ne regardez pas » de Thibault Cordonnier. Une fois devant l’installation, je me suis sentie comme sur facebook (c’est le concept repris par l’artiste). Je me trouve devant un panneau ou le prénom et le nom de l’artiste se trouvent en plusieurs exemplaires, il invite le spectateur à l’ajouter comme ami. J’arrache le papier et accepte d’entrer par conséquent dans la sphère privé de l’artiste (son mur). Là, Thibault Cordonnier, nous propose de lui écrire ce qui nous passe par la tête sur un petit papier puis, de le punaiser sur son mur. Je réfléchis, je lis les mots des autres, et punaise ma phrase. Je me sens comme si j’avais franchi un interdit, j’accepte une personne que je ne connais pas et écrit un mot sur son mur. Enfin, j’arrive devant un rideau ou il est marqué « ne regardez pas » et je regarde (un interdit de plus franchi). En ouvrant le rideau, j’aperçois des vidéos de gens derrière leur écran (l’artiste entre dans la sphère intime du spectateur). Je ne comprends pas vraiment, puis je me rends compte qu’il y a une caméra, avec une étiquette indiquant « en marche 24h/24 ». En sortant de l’exposition, je vois un écran qui rediffuse l’image de la personne qui se trouve derrière le rideau. Sur le moment, je me suis dit : « on est regardeur, comme on est regardé ». Le soir, j’ai recherché le nom de Thibault Cordonnier sur Face book et comme je m’y attendais, il s’y trouvait. Je l’ai ajouté et il a accepté mon invitation. Le spectateur invite l’artiste, les rôles s’inversent… Je me demandais même si derrière mon écran je n’étais pas regardée. Comme quoi une œuvre peut rendre paranoïaque « ne me regardez pas !!! »
Une installation que je recommande vivement, où on teste nos propres limites et grâce à laquelle on finit par perdre notre propre contrôle en nous bernant nous-mêmes malgré les avertissements de l’artiste : « ne regardez pas » !!!

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