Meeting de Cyril Porchet à la BIP2014.
Par Pauline Gillard
Lors de l’une de nos
nombreuses visites d’expositions avec le cours d’arts d’expression, j’ai
découvert les photographies de la série Meeting
de Cyril Porchet dans le cadre magnifique de la toute nouvelle « Cité
Miroir ».
Les photographies exposées sur l’un des côtés d’une boite
blanche ont attiré mon attention. En effet elles représentaient d’immenses
salles de « meeting » avec un écran géant et un nombre incalculable de
chaises. Ces salles me font penser à celles utilisées pour les présentations de
nouveaux produits qui seront commercialisés sous peu.
La photographie est très épurée, en effet, nous ne pouvons remarquer
aucun objet parasite et les couleurs sont très tranchées avec une dominance de
noir et de blanc.
Les coins de l’écran géant sont placés à l’intersection des
lignes de force de la photo, la rendant d’une symétrie implacable.
Face à cette photographie, on a presque le souffle coupé. En
effet, nous sommes fascinés par la grandeur de cette salle de meeting ainsi que
par cet écran géant. On se sent « tout petit ». Cette impression est
renforcée par la taille à laquelle cette photo avait été imprimée (150 x 210 cm).
On se sent d’autant plus inférieur, impuissant face à tant de grandeur, de
pouvoir qui émane de la photo. Ce cliché me fait également penser à l’influence
que certaines personnes ou produits sur la population d’aujourd’hui. Ces
personnes/objets sont placées dans le halo blanc de la lumière de l’écran, en
position de supériorité, sur une estrade, leur donnant une image de dominants
tandis que le « peuple », les citoyens, assistent impuissants, à ce
qui se produit devant eux, assis bien sagement, en position d’infériorité, l’ombre
dans laquelle ils se trouvent leur donnant une image de dominés.
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