vendredi 19 février 2010

Cindy Sherman


Arts d’expression. Présentation d’un artiste international :

Cindy Sherman

Cindy Sherman est née en 1954 à Glenn Ridge, dans le New Jersey. Peut après sa naissance sa famille quitta le New Jersey pour se rendre à Hantington,Lon Island. Elle étudie l’art au SUNY (State University of New York) à Buffalo.

Renvoyée à l’examen préliminaire de photographie, par manque de connaissances techniques lors des impressions des clichés, Sherman s’adonne d’abord à la peinture, peignant de façon très réaliste copies de photos et autoportraits. Elle se tourne bientôt vers la photo qu’elle transformera de moyen d’enquête sur les medias en moyen d’auto expression.

En 1975, alors qu’elle fréquente toujours le Collège, elle prend les 5 photos de la première de ses « Séries » où elle se prend elle-même sous les apparences de différents personnages, tel que un clown ou une petite fille.

Elle obtient son diplôme en 1976 et s’installe à Manhattan en 1977.

Sa première œuvre importante, « Untitled Film Stills », composé d’une série d’environ 80 photos en noir et blanc, reprend le genre des « stills » des films de série B des années cinquante. Chaque photo, où elle en est le protagoniste, met en scène le stéréotype de la femme américaine moyenne telle qu’elle apparait dans les films, les feuilletons et l’imagerie populaire.

Son œuvre fût accueilli favorablement par la critique mais pour les féministes fût ambigüe et discutable. Dans les années septante, un débat était en cours sur la prédominance de la culture masculine et les clichés de Sherman semblaient consolider ces stéréotypes. Elle n’avait, selon elles, aucune prise de position politique et culturelle claire en se limitant à représenter l’énième « projection de l’inconscient masculin » en utilisant, en plus, un moyen, la photo, traditionnellement masculin et lié à une perception purement visuelle du monde, typique de l’homme.

Dans « Untitle Film Still » on retrouve la plupart des thèmes qui caractériseront ses créations artistique futures: l’utilisation du déguisement, la parodie des stéréotypes imposés à la femme par la société, le recours à des images des mass media, l’utilisation des codes de la culture de série B, le « dépaysement » de la mise en scène.

A cette série fait suite une nouvelle série dédiée encore au cinéma et à se faux décors constitués de rétroprojections (Rear Screen Projections). Elle introduit la couleur qui aura la fonction de détacher le protagoniste du décor.

Elle parodia également les photos de mode dans une série réalisée pour la revue Interview en 1983, qui devait déboucher vers un usage de plus en plus exagéré d’accessoires grotesques donnant l’impression d’artificialité, de mascarade.

Dans les natures mortes qu’elle réalisa à partir de 1987 apparait à nouveau cette esthétique du mauvais gout : gros plans d’immondices et de déchets reproduits en couleurs vives.

La série « Portraits historique » représente un retour temporaire aux référence picturales. Avec les série « Civil War » (1991) et surtout « Sex Pictures » (1992) où elle met ensemble des modèles anatomiques qui miment la pornographie de façon à dénoncer sa nature froide et anonyme, presque macabre, elle aboutit à une vision surréaliste de la réalité.

Les idées surréalistes qui ont parcouru depuis le début son œuvre, sous les formes du dépaysement des décors et du rêve, acquièrent plus d’importance et poussent l’image de la photographe-protagoniste en deuxième plan. Les objets envahissent la scène donnant vie à une réalité grotesque presque carnavalesque.

Intéressée depuis toujours par le langage cinématographique dans lequel elle reconnait souvent les expressions les plus typiques de notre époque, Sherman décide de s’essayer aussi à ce langage artistique : elle dirigera ainsi « Office Killer », une comédie d’horreur qui à sa sortie, en 1997, fut accueilli favorablement par la critique mais de façon plus mitigée par le public.

Cindy Sherman vit et travaille encore à New-York. Ces dernières années, elle à produit des œuvres hautement influencées par le surréalisme.

L’œuvre fait partie de l’art contemporain car elle se moque des valeurs morales (la religion) et fait une critique de la société notamment sur la pornographie et le stéréotype de la femme des années 70. Ses moyens de réalisations, notamment pour les « sex pictures » sont singuliers et peu communs. La plupart de ses œuvres sont choquantes. Elles servent à interpeller. Elle fait l’expérience de nouveaux styles en toute liberté d’expression.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire