Aspect de l’art contemporain
La dénonciation.
Dénonciation des Médias
Genova 01 de Fausto Paravidino.
Le G8 de Gene est la métaphore ici racontée. Il n'y a pas théâtre "publique" mais un théâtre civil porteur de vérité, de révélation. Genova01 représente le scénographe un rendez-vous à ne pas manquer avec "l'être artiste", ici, dans ce pays, sur cette terre. Mettre en scène cette histoire signifie reconstruire complètement en nous le besoin le nécessité de notre art d'aujourd'hui, créer des fausses victimes pour que la tragédie puisse trouver libre expression en nous.
On dénonce sans gêne et sans retenue la manipulation des médias.
Eran Schaerf
L’artiste n'attache pas seulement de l'importance à la manipulation par la presse des faits politiques. A travers le choix et la mise en scène de ces images, Eran Schaerf interroge plutôt la transformation de la rationalité occidentale en matière de « discours-vérité » : il oppose le vrai et le faux. Les médiations de la presse configurent le réel selon des modèles persuasifs qui, sous couvert d’objectivité et/ou de séduction, mettent en scène les relations politiques et sociales selon les codes qu’elles imposent.
Par exemple, il travaille sur un évènement précis et découpe plusieurs images (en rapport avec cet évènement) qui viennent de divers journaux. On s’aperçoit qu’il y a bien différentes manières de raconter un même évènement. On se fait donc manipuler par les médias. Ce sont eux qui décident de ce qu’on peut savoir et de ce qu’on ne peut pas savoir.
Dénonciation de la Mondialisation - Société de consommation
Wim Delvoye
Wim Delvoye possède en effet une ferme en Chine où il fait tatouer sur le dos des porcs des dessins divers, allant du logo de la marque Louis Vuitton à des œuvres de grands artistes flamands en passant par des signes distinctifs traditionnels comme les cœurs, les roses et autres Christ en croix. Sacrilège, il a même réalisé un Oussama Ben Laden sur le dos d’un cochon! Une fois mortes, les bêtes sont empaillées, ou bien leur peau est tannée. Pour Delvoye, tout cela est une métaphore de notre monde capitaliste : comme le cochon qui grossit à vue d’œil et ne cesse de s’empiffrer, nous voulons toujours consommer plus. Ainsi, dans un geste très dadaïste, Delvoye vend son art bizarre à quelques « investisseurs » qui parient sur sa future place dans l’histoire de l’art. Paradoxe : il dénonce un système qu’il utilise à merveille. Se moque-t-il de ceux qui tombent dans le piège?
Suchan Kinoshita
Suchan dénonce la mondialisation. En effet, avec les "boules" noires qu'elle a réalisé et qu'elle fait voyager partout on ne peut se tromper. A l'intérieur des boules? Des objets de la vie quotidienne qui traine sur un bureau, dans une corbeille, dans une chambre,... Ces boules représentent donc le temps qui passe. De plus, ces boules voyagent. Elles sont exposées partout! Ce qui fait d'elles des dénonciatrice de la mondialisation... c.-à-d. que tout est n'importe où à n'importe quel moment et que cela entraine une dégradation de la planète.
Dénonciation : la mode abime le corps, elle le conditionne.
Nicole Tran Ba Vang
Nicole Tran Ba Vang utilise le langage visuel de la mode pour générer une réflexion sur le statut du corps dans nos sociétés. Cette question du corps et de son devenir est l’un des thèmes centraux de l’art contemporain.
Le corps devient mutant (du titre d’une exposition qui présentait entre autres Nicole Tran Ba Vang à la galerie Enrico Navarra), « post humain », monstrueux et inquiétant.
Les capacités virtuelles de notre époque mettent en scène ce corps dématérialisé, comme Lara Croft et les autres, et les artistes s’en font naturellement l’écho.
Michel Journiac
Il faut garder présent à l'esprit que les recherches de Michel Journiac se situent à la fin des années 60, durant une période de contestation généralisée du pouvoir, des institutions, de l'esthétique, de la représentation, ou plus précisément à l'époque des bouleversements politiques et sociaux de Mai 68.
Orlan
Corps transfiguré L’artiste qui symbolise ce mode d’expression ce n’est nul doute Orlan. En effets, sous le scalpel des chirurgiens, le visage d'orlan se transforme au gré de ses envies. Repoussant les limites de l'éthique, cette artiste utilise sa propre chair comme matériau de sa création. Chaque opération est mise en spectacle : les chirurgiens vêtus par de grands couturiers opèrent sous l'œil des caméras vidéo reliées à divers lieux dans le monde. Anesthésiée localement, Orlan commente en direct le pourquoi de ces interventions. Voulant que son apparence charnelle reflète son image intérieure personnelle, elle dénonce la standardisation de la beauté et détourne la chirurgie plastique jusqu'à s'enlaidir en se faisant placer deux implants de silicone de chaque côté du front formant deux bosses.
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