Analyse d’une exposition d’Anne Daems : « My father’s garden ».
Anne Deams est une photographe belge qui a la particularité de photographier des événements et des gestes à première vue anodins et d’en faire ressortir des détails significatifs.
A l’origine, cette installation d’Anne Deams n’en était pas une. En effet, son œuvre se composait d’un court métrage montrant le quotidien d’un jardin occidentale à la japonaise. Elle choisit de filmer le quotidien d’un jardin en rapport à son père qui possédait un jardin du même style. Ensuite, elle décida de diviser son court métrage en six parties diffusées simultanément grâce à six postes de télévision minimalistes et épurés. Par l’économie du langage plastique, elle recentre le spectateur sur le contenu de la vidéo qui s’apparente aussi à la photo. Grâce à cette installation, elle aborde le thème du quotidien et sa propre perception de celui-ci. A travers les six morceaux de son installation, elle exprime des moments volés à différents personnages. Ces images ne parlent pas de la personne mais de l’univers et du monde de cette personne. Elle filme alors ses personnages déambulant, rêvant, entrain d’entreprendre des travaux manuels quotidiens comme le jardinage ou le bricolage. Il n’y a pas de narration, ni de paroles seulement des bruits appartenant au quotidien (oiseaux, …). D’après Anne Deams, elle ne s’est pas concentrée sur la technique mais sur le contenu pourtant c’est le détail qui prime et ce grâce au cadrage qui parait étudier au millimètre près. Elle joue aussi sur l’ambiguïté car elle allie bruits du quotidien et musique japonaise. En conclusion, par cette installation Anne Deams reste telle qu’on l’a connait dans ses travaux précédents mais dans un langage plastique différent de la photographie mais qui s’apparente quand même à celui-ci.
Audrey Rodriguez Exposito.
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