Marie-Ange Guilleminot - Wang Zhiyuan
Caroline Delnaux et Caroline Kilesse
Marie-Ange Guilleminot
« La robe de Mariée » 1994 ; coton et plomb ; 8kg
Courte présentation :
L'artiste
française Marie-Ange Guilleminot naît en 1960 à Saint-Germain-en-Laye.
Marie-Ange
Guilleminot réalise depuis le début les années 1990 des performances, des
vidéos ou des objets liés au corps, dans la suite des recherches sur l’art
corporel des années 1970. Le corps est pour elle le lien de tous les échanges,
qu’ils soient symboliques ou physiques, de tous les contacts avec l’autre et le
monde.
Son
travail est une lutte contre la fixation des formes, une recherche de
l'indétermination du support. En 1993, elle utilise des "poupées" -
formes molles faites de nylon, de graines et de talc - qu'elle manipule dans sa
vidéo Mes poupées ou qu'elle fait manipuler par des tierces
personnes et dont elle tire une série de photographies.
Depuis
1992, elle réalise une série de robes, toutes fabriquées à ses mesures, sur
lesquelles apparaissent des spécificités anatomiques : l'une d'elles répertorie
exactement tous les grains de beauté qui parcourent son corps, une autre est
brodée d'un nombril factice. Ces robes sont créées dans un contexte précis et
donnent lieu à une action qui les met en situation et leur confère une fonction
choisie. Les dimensions de ce vêtement, qui ne laisse paraître que la tête et
les bras, lui donnent le caractère d'une enveloppe protectrice.
En
juin 1994 dans son intervention Le mariage de Saint-Maur à Saint-Gallen,
elle voyage seule en avion, dans une robe de mariée lestée du plomb caché dans
la doublure.
Accompagnée par un premier homme à l'aéroport, elle est accueillie par un second à l'arrivée. Elle garde le secret de l'histoire de son geste, seule la robe, dont la nature virginale est intimement modifiée, témoigne de "ce que l'on vit et que l'autre ne devine pas"
Accompagnée par un premier homme à l'aéroport, elle est accueillie par un second à l'arrivée. Elle garde le secret de l'histoire de son geste, seule la robe, dont la nature virginale est intimement modifiée, témoigne de "ce que l'on vit et que l'autre ne devine pas"
Ce que l’artiste et les spécialistes me
disent :
TEXTE 1 :
Guy Tortosa est critique d’art et
commissaire d’expositions. Il vit et travaille à Paris.
À partir de 1997 Marie-Ange
Guilleminot s’est aventurée dans la diffusion d’éditions d’artistes en
acquerrant à Paris sur un quai de la Seine près de Notre-Dame et de la Tour
d’Argent une de ces boîtes dites de « bouquiniste » qui font le charme d’une
ville dont le destin est lié au commerce des livres et des idées…
Avec cette petite entreprise appelée
la Boîte 25 bis ou encore la Boîte volante en raison de sa situation face au 27
quai de Tournelle mais aussi de la possibilité de la transporter partout où
l’artiste est invitée à développer son projet, Marie-Ange Guilleminot manifeste
la volonté d’investir l’espace public le plus commun, celui de la rue et du
trottoir, de se déplacer hors des espaces majoritairement dévolus à
l’exposition des œuvres d’art, et de s’essayer ce faisant aux métiers de l’exposition,
de la vente et de la promotion de certaines de ses œuvres et de celles des
créateurs (Daniel Buren, Gilles Clément, Raymond Hains, Jean-Luc Moulène,
Jean-Jacques Rullier, Claude Rutault, etc.) qu’elle aime et veut accompagner
dans leur travail…
À l’invitation de l’Institut
Français de Tel Aviv, Marie-Ange Guilleminot s’est installée l’été dernier dans
unearchitecture en quelque sorte ready-made, un ancien Kiosque de la ville,
dans lequel elle a présenté sa dernière publication, le livre Nevers-Hiroshima
réalisé récemment au Japon et dans lequel sont présentées plusieurs étapes de
la relation très puissante que la pensée, le travail et l’univers formel de
l’artiste entretient depuis de nombreuses années déjà avec la culture du Japon
et avec la ville, l’histoire, la mémoire et les habitants d’Hiroshima.
TEXTE 2 :
Car
ces robes ont presque vingt ans. Présentées aujourd'hui en vitrine, sur des
mannequins comme en boutique de marque, elles défient la temporalité séculière
de la mode ! Le paradoxe qui les tient ? Elles sont éminemment
circonstancielles (aux mesures de l'artiste), mais contiennent en puissance des
réactions universelles et atemporelles (la protection, la séduction, la
douleur, la gêne). Elles ont pour langage commun l'épure, l'économie des
couleurs et des matières. Leur patron connaît peu de variantes: robe longue en
drap de laine écrue, col ras, manches longues.
Au
premier abord, on n'en perçoit que les silhouettes, car elles sont exposées
hors d'atteinte, mais l'œil s'habitue et scrute les détails qui font leur
singularité. Tâches, fronces et autres anomalies se détectent au fil de la
compréhension, volontairement gênée aux entournures pour laisser place aux
projections, à la mémoire, aux songes.
L'atmosphère
est spectrale. Deux modèles apparaissent comme des pôles surréalistes: La
Robe à émotions se change en armure élégante affublée de formes
protectrices (elle cache en sa doublure une énigme), et La Robe au sein
coupé, au sein caché, exhibe une découpe ronde au sein gauche à
laquelle ne tient qu'à un fil un moulage de celui de l'artiste, comme un
fétiche. .
Les
robes de Marie-Ange Guilleminot touchent à la nudité en apparaissant comme de
secondes peaux. Elles évoquent le corps dans sa vulnérabilité (talqué, le tissu
réfléchit la crudité de la lumière et perd un peu de son intégrité à chaque
mouvement), et dans le même temps le protègent entièrement. Ce sont des
enveloppes couvrantes, qui placent la féminité ailleurs que dans le dessin d'un
décolleté ou la coupe courte de vêtements déterminés.
Ce que je me dis
face a l’œuvre :
La
première fois que j’ai vu l’œuvre je me suis demandé pourquoi a-t-elle fait sa
robe de mariée en plomb ?
Le
plomb est un matériaux très lourd, qui n’est pas très agréable à porter.
Après analyse j’ai compris qu’elle avait voulu faire d’une façon de peu
discrète allusion au caractère un peu lourd de l'engagement matrimonial.
Ce
qui m’a un peu surpris avec cette œuvre est le fait que Marie- Ange Guilleminot
se soit marié seul. Le mariage est un acte d’amour qui uni, en théorie, deux
personnes pour la vie. Je me suis alors demandé à quoi cela servait de se marier toute
seule ? Quel message avait-elle
voulu faire passer.
Caractéristiques
de fond, forme et de contexte
Forme :
- Cette cérémonie un peu
particulière est celle de son mariage célibataire célébré́ le 8 juin 1994. Ce jour-là,
elle portait une robe blanche ordinaire, en apparence seulement, car tout le
long du vêtement chaque piqure contenait un chapelet de plomb. Cela donnait un
aspect gaufré, un peu comme une armure. Elle pesait environ huit kilos. Elle a
ainsi fait le voyage en avion, avec pour bagage son billet et son passeport.
Malgré que ce soit un mariage célibataire, un homme l’a accompagné au départ,
l’autre à l’arrivée, avec un troisième, sous-jacent et absent. Cette robe de
plomb était une façon peu discrète de faire allusion au caractère un peu lourd
de l’engagement matrimonial.
- Son travail est une lutte contre
la fixation des formes, une recherche de l'indétermination du support. Elle
multiplie les mediums comme la vidéo, la sculpture, la performance : une œuvre
existant déjà̀ en tant qu'objet donne lieu à une action ou à une vidéo,
pendant lesquelles elle met en scène la relation entre son corps et ces objets.
- Son travail ne s’arrête pas à la
création de robes mais va plus loin, comme la création d’un sac à dos jaune
canari avec une paire de collants. Cette œuvre a été réalisée pour la Biennale
de Venise en 1997. Elle a fait ce qu’elle appelle le « salon de
transformation » où était transformée une paire de collants en sac. C’est
une affaire de transformation, en faisant des nœuds aux jambes et en
entremêlant les parties. Elle l’a appelé Cauris car, une fois l’œuvre terminée,
celle-ci avec une forme qui lui évoquait un coquillage africain que l’on trouve
sur les sculptures donc elle a reprit ce nom, qui était aussi une monnaie
d’échange en Afrique. Elle souhaitait parler de la sculpture, car, à chaque
fois que l’on mettait un objet dans le sac, celui-ci prenait une forme
différente.
Fond :
- - Depuis 1992, elle réalise une série de robes, toutes fabriquées à ses mesures, sur lesquelles apparaissent des spécificités anatomiques : l'une d'elles répertorie exactement tous les grains de beauté qui parcourent son corps, une autre est brodée d'un nombril factice. Ces robes sont créées dans un contexte précis et donnent lieu à une action qui les met en situation et leur confère une fonction choisie. Les dimensions de ce vêtement, qui ne laisse paraître que la tête et les bras, lui donnent le caractère d'une enveloppe protectrice. En juin 1994 dans son intervention Le mariage de Saint-Maur à Saint-Gallen, elle voyage seule en avion, dans une robe de mariée lestée du plomb caché dans la doublure. Accompagnée par un premier homme à l'aéroport, elle est accueillie par un second à l'arrivée. Elle garde le secret de l'histoire de son geste, seule la robe, dont la nature virginale est intimement modifiée, témoigne de "ce que l'on vit et que l'autre ne devine pas"1. (Citation de Marie-Ange Guilleminot dans Le Jardin des Modes, octobre 1996.)
- - Dans une interview qu’elle a accordé à Carlos Herrera pour le magazine L’actualité Poitou-Charentes – N° 42, le journaliste lui pose la question « Pourquoi un mariage célibataire ? ». Marie-Ange Guilleminot, dans la plus grande simplicité, a répondu « Pourquoi pas... Pour la simple raison que je suis célibataire. »
- - En 1998 elle a visité le Musée Monument à la Paix d'Hiroshima. Au cours de cette visite, elle a été saisie par le livre de M. Hiromi Tsuchida, Hiroshima Collection, livre qui contient un choix de vêtements des victimes de la bombe atomique donnés par leurs familles et les vêtements authentiques des victimes exposées dans le musée. Le livre et les vêtements l’ont incité à un désir d'agir et d'assumer sa responsabilité à l'égard de l'événement que représente la bombe atomique. Depuis lors, elle a commencé un travail intitulé dans une premier temps la Collection Hiroshima, œuvre nommée d'après le livre de M. Hiromi Tsuchida. Aujourd'hui le titre est : Les vêtements blancs d’Hiroshima.
- En créant Les vêtements blancs d'Hiroshima elle a tenté transmettre et de transformer ce qu’elle a reçu du livre d'Hiromi Tsuchida et des vêtements des victimes, à savoir la responsabilité de rappeler à chaque personne concernée ce qui échappe à la mémoire, la tragédie de la bombe atomique, dans le contexte de la vie quotidienne hors du musée. Les authentiques vêtements des victimes, sont des «articles» qui ont survécu à la destruction du corps de celui qui les portait. Ce sont des témoins.
Contexte :
- - Son travail sollicite les sens, surtout le toucher mais aussi le goût avec Le miel du paravent en 1997, structure dodécagonale contenant une ruche et disposée sur un bassin de fleurs de lotus dans le jardin botanique de Bordeaux.
- - La veille de son départ de Saint-Maur à Saint-Gallen pour son mariage de célibataire, elle est allée chez un photographe. Il était surpris de voir la mariée seule et tenta de lui faire prendre une position alanguie ou joyeuse. Elle tenta de résister, se sentant décalée. Il y est néanmoins arrivé, car sur une photo elle y a échappé un sourire.
Position de
l’artiste dans les champs culturels
- · Elle a participé à plusieurs expositions dans le monde et a fait des performances. Les lieux choisis pour ces performances sont tous empreints d’une grande charge symbolique : à Jérusalem la démonstration s’apparente à un rituel religieux, à Venise à une parade amoureuse, enfin dans la salle d’art précolombien l’artiste est figée en statue mimant ainsi les postures de celles qui sont disposées à ses côtés.
- · A partir de 1997, Marie-Ange Guilleminot s’est aventurée dans la diffusion d’éditions d’artistes en occupant à Paris sur un quai de la Seine une de ces boîtes dites de "bouquiniste". Avec cette entreprise appelée la "Boîte 25 bis" ou la "Boîte volante" (car elle peut être transportée partout où l’artiste est invité à développer son projet), elle manifeste la volonté d’investir l’espace public le plus commun, celui de la rue et du trottoir, de se déplacer hors des espaces dévolus à l’exposition des oeuvres d’art et de promouvoir ainsi certains artistes qu’elle aime et veut accompagner dans son travail : Daniel Buren, Gilles Clément, Raymond Hains, Jean-Luc Moulène, Claude Rutault...
- · Marie-Ange Guilleminot invite le spectateur à réfléchir sur son identité corporelle. Car, au départ de son travail, c’est son propre corps qui est mis en scène, habillé, talqué, coloré, enlacé, enfermé, calfeutré, protégé, ou exhibé par l’artifice d’une seconde peau. Elle utilise ce corps et le transforme, pour déranger la notion d’identité et l’image de soi.
- · En se mariant seule, même si cet acte était purement symbolique, Marie-Ange Guilleminot a brisé les normes du mariage. Avant uniquement pour les hétérosexuels, maintenant pour les homosexuels également, elle a été plus loin et a décrété qu’on ne devait pas être deux pour se marier. Elle a donc remis en cause toutes les valeurs et les normes qui constituent le rite du mariage.
- · Elle ne suit pas les règles académiques. En créant une robe de mariée de plomb et en faisant un mariage célibataire, Marie-Ange Guilleminot choque le public car il le fait réfléchir sur des thèmes consensuels comme la robe de mariée ou le mariage à deux. Elle veut que ses spectateurs soient bousculés et réfléchissent.
- · Elle a écrit et été interviewée par des magazines allant de la France aux Etats-Unis, en passant par l’Allemagne, l’Angleterre et Milan en Italie comme « Beaux Arts Magazine » en février 1995, « Artforum de New-York » en mars 1996 ou encore « Flash Art International » de Milan en 1994.
- · Elle est reconnue par le FRAC et a même publié un écrit personnel qui s’intitule « Mes Poupées » dans les éditions du FRAC Pays-de-Loire en 1996.
Tous ces éléments favorisent la place de
Marie-Ange Guilleminot dans le champ culturel autonome.
Sources :
Wang
Zhiyuan « Thrown to the Wind » Pékin 2010
Courte
présentation
Wang
Zhiyuan est un artiste plasticien né en Chine en 1958 à Tianjin. Il a déménagé
en Australie en 1989 et en est devenu un citoyen. Il vit et
travaille donc entre la Chine et l’Australie, il voyage beaucoup.
Les
premières œuvres de Wang Zhiyuan ont été basées sur des éléments généralement
pas pensés pour être de l’art : les sous-vêtements. Jusqu’en 2008, il
créait des slips géants sculptés comme le bronze antique (Artefact Unearthed
) ou ornées de néons avec accompagnement musical (Object of Desire).
Plus
récemment, il s'est tourné vers un thème encore moins évident au niveau
esthétique : les ordures. «Je pensais que ce serait difficile de faire de ces
objets morts intéressant ou beau», dit-il. " Mais j'ai découvert que si
vous y apportez de l’ordre, -en les arrangeant par rapport à leur taille ou
leur couleur – vous pouvez faire quelque chose de très beau. »
Son
œuvre « Thrown to the Wind (2010) est une tornade de déchets en
plastiques qui mesure 11 mètres de haut. Son inspiration pour cette œuvre vient
de l’avalange de déchets qui enlaidit sa ville et ses alentours. Pour
l’artiste, les choses que nous cachons, jetons ou ignorons valent toujours une
seconde chance, une seconde vie comme la lui accorde Wang Zhiyuan. Son but
était de dénoncer la pollution de son pays à travers l’art.
Ce que l’artiste et les spécialistes me
disent
Textes
repris de la thèse d’Andrea Jane, publiée en 2005 qui s’intitule « A local
analysis of contemporary Chinese/Australian art by Guan Wei, Wang Zhiyuan and
Ah Xian using a global aesthetic ».
TEXTE 1 :
Wang began to feel dissatisfied with the Chinese
references in his work and became aware of a need to search for other
possibilities in his work that addressed both local and global issues. Wang's
artistic quest embodies the tension between cultural groups that struggle to
resist dominant western culture and the need to cul!ivate new modes of
expression that reflect tendencies of globalisation. During this period of
reflection Wang (2000) states:
« [I wanted to] liberate
myself from the shadow of modernist theories, and at the same time, walk out of
the dogmatic principles of postmodem theories. I was reminded that I had to
find my own way in art and that I should express my own contemporary feelings,
but not limit myself to describing a regional culture. My work should not
reveal figures with gratuitously national traces, but should be descriptive of
humanity in a broader sense »
TRADUCTION
Wang a commencé à se sentir
insatisfait par rapport aux références chinoises dans son travail et a pris
conscience de la nécessité de rechercher d’autres possibilités dans son travail
abordant les problèmes à la fois locaux et mondiaux. La quête artistique de
Wang incarne la tension entre les groupes culturels qui luttent pour résister à
la culture occidentale dominante et la nécessité de cultiver de nouveaux modes
d’expression qui reflètent les tendances de la mondialisation. Au cours de
cette réflexion, Wang stipule que :
« Je voudrai me libérer de
l’ombre des théories modernistes et, dans un même temps, sortir des principes
dogmatiques des théories postmodernes. On m’a rappelé que je devais trouver ma
propre voie dans l’art et que je devais exprimer mes propres sentiments
contemporains mais pas me limiter à décrire une culture régionale. Mon travail
ne devrait pas révéler des chiffres avec des traces gratuitement nationales,
mais doit être descriptif de l’humanité dans un sens plus large
TEXTE 2 :
Koons's work made Wang realise he could effectively
use Chinese culture and knowledge in the global context of contemporary art:
« [T]he
works by Jeff Koons influenced me in the following two aspects. First, they
assisted me to escape out of the rigid constraints of both the dogmatism of my
realist training and from the so-called "originality" of modernism. I
suddenly began to realise that the resources of contemporary art creation were
multi-faceted and to recognise the dynamic power of "irony" and
"humour" when applied to the surface of realistic beauty. Second, the
subject matter of Koons' work was selected with the intention of "self-deprecating
banality", which held to powerful ridicule the seemingly very
"serious and orthodox work" prevalent in the realm of contemporary
art (Wang, 2000, p. 6). »
The work of Pop artists inspired and prompted Wang to
instigate his own search for a global language incorporating a variety of
cultural influences. A jumble of cultural influences indicates an emerging
global aesthetics and promotes the strange ambiguity of Wang's art. Koons influenced Wang
artistically, especially seen in Fragments (2000)
TRADUCTION
Le travail de Koons fait prendre
conscience à Wang qu’il pourrait utiliser efficacement la culture et la
connaissance chinoise dans le contexte mondial de l’art contemporain :
« Le travail de Jeff Koons
m’a influencé dans les deux aspects suivants : D’abord, ils m’ont aidé à
m’échapper des contraintes rigides à la fois le dogmatisme de ma formation
réaliste et de la soi-disant « originalité » de la modernité. J’ai
soudainement commencé à réaliser que les ressources de la création d’art
contemporain étaient multi-facettes et à reconnaître le pouvoir dynamique de
l’ironie et de l’humour lorsqu’il est appliqué à la surface de la beauté
réaliste. Deuxièmement, l’objet de travail de Koons a été sélectionné avec
l’intention de « banalité de l’autodérision », qui a tenu à le ridicule
puissant le « travail sérieux et orthodoxe » apparemment très répandu
dans le domaine de l’art contemporain. (Wang, 2000) »
Le travail des artistes Pop a
inspiré et poussé Wang d’engager sa propre recherche d’un langage global
incorporant une variété d’influences culturelles. Un pêle-mêle d’influences
culturelles indique une esthétique mondiale émergente et la promotion de l’étrange
ambiguïté de l’art de Wang. Koons a particulièrement influencé Wang
artistiquement dans Fragments (2000)
Ce
que je me dis face à l’œuvre
En regardant cette œuvre, je suis perplexe,
je me demande ce que cela pouvait bien vouloir signifier et pourquoi l’artiste
a fait cela.
Après avoir consulté quelques sources pour
comprendre l’œuvre, mes réactions changent et je deviens impressionnée.
Je souris, car j’ai compris la signification
de cette œuvre et son histoire me plait.
Je suis reconnaissante et en admiration face
au message que Wang a voulu faire passer. J’admire l’idée de vouloir dénoncer
la pollution trop importante de son pays à travers une œuvre aussi importante,
tape à l’œil, qui ne passe certainement pas inaperçue.
D’ailleurs, je me demande comment le public
a réagit, si il y a eu des plaintes ou même si il y a eu un changement au
niveau écologique à Pékin suite à la diffusion de cette œuvre.
J’espère que les citoyens ont retenu la
leçon et qu’ils se sont rendus compte des dégâts que la pollution pouvait
engendrer.
Si j’avais été présente lors de cette
« exposition », mon comportement envers le tri des déchets aurait
changé et, d’ailleurs, je me dis que nous sommes chanceux de pouvoir trier nos
déchets en Belgique et que ce soit devenu une habitude chez la plupart d’entre
nous.
Ce
que l’œuvre me dit
Cette œuvre de 11 mètres de haut fabriquée
entièrement de déchets et exposée dans les rues de Pékin a été réalisée par
Wang Zhiyuan en 2010.
« Thrown to the Wind » a été conçu
pour divulguer un message : celui que la ville de Pékin et ses alentours
est beaucoup trop polluée.
Caractéristiques de forme, fond et de contexte
Forme :
- De loin, cette tornade apparaît comme un arbre de Noël coloré. Sous tout cet
amas de matières plastiques, Zhiyuan et ses
adjoints ont construit un cadre de métal, qui maintient les déchets en place, sur 11 mètres de
hauteur. Une fois que le cadre
a été posé, les bouteilles ont été liées les unes aux autres. Comme la
tour était haute, Zhiyuan a mis des bouteilles en plastique plus petites,
laissant la sculpture prendre forme à un point élégant et courbe.
- La sculpture recycle des centaines de déchets
plastiques de toutes tailles afin de
créer une œuvre imposante et gracieuse, qui vise à mettre en
évidence la pollution dans la ville natale de l'artiste de Pékin.
- Nombre d’artistes sont inspirés par les
bouteilles en plastique. Toutes ces œuvres d’art prouvent bien qu’il ne
faut pas jeter les bouteilles.
Vous pouvez les recycler chez vous aussi et les utiliser comme
décorations.
Fond :
- La tornade qui s’étend sur 11 mètres de haut représente les tas d'ordures qui
accablent sa ville natale et de son environnement. La tour
gigantesque de déchets met en évidence les problèmes liés aux déchets. Cette
tornade semble fraiche et colorée au premier abord, mais Zhiyuan à un
message sous-jacent pour évoquer une attention sur le
problème. L'artiste dit: «Je veux que mon art soit quelque chose de
plus grand que moi. Si elle n'a pas été impliquée dans la société, je
me sentirais coupable. "
- On a tous déjà pensé à ce que la vie serait sans
tous ces déchets. L’artiste nous aide à visualiser ce tourbillon
d'ordures, qui remonte dans
l’air. Bien que cela semble une idée nouvelle pour les déchets de disparaître
dans le ciel, la réalité est que nous vivons tous avec elle sur Terre -
certains plus que d'autres.
- En réaction à l'incroyable amas de nourriture et
de déchets plastiques qu’il voit dans les rues de la ville et sur des
trottoirs, Zhiyuan a décidé de créer une installation
artistique qui porterait une question à
l'avant-garde. Grâce à la présence de la sculpture qui se
déplace, l'artiste espère
encourager la conversation sur la pollution, et d’inciter le changement,
pour enfin s’attaquer au problème de la pollution.
Contexte :
.
- Les premières œuvres de
Wang Zhiyuan ont été basées sur des éléments généralement pas pensé dans
le contexte de l'art: le slip
- «Je veux que mon art soit
quelque chose de plus grand que moi. Si elle n'a pas été
impliquée dans la société, je me sentirais coupable. "
- Plus récemment, il s'est tourné
vers un thème encore moins esthétique: les ordures. «Je pensais que
ce serait difficile de faire de ces objets « morts » quelque
chose d’intéressant ou beau», dit-il. "Mais j'ai découvert que
si vous les disposez selon la taille ou le type ou la couleur », vous
pouvez créer quelque chose de beau.
Position de
l’artiste dans les champs culturels
- L’artiste est exposé au China Art Projects (PAC) a
été créé en 2008 pour soutenir les échanges culturels et le dialogue
artistique entre la Chine, l'Australie et l'Angleterre. Les artistes de la PAC représentent des
points de vue novateurs sur le monde, allant de la pratique méditative
non-objectif à l'ironie subversive. Les artistes s'inspirent de leurs
traditions culturelles particulières à réinterpréter la pratique
artistique et de contestation des hypothèses sur les conventions sociales.
- L’artiste aborde des sujets de la société. Qui
peuvent toucher tout le monde et qui sont accessible pour tous.
- Il invite le spectateur à réfléchir sur un
problème qui touche une grande partie du monde, a savoir la pollution et
les déchets. Il souhaite faire changer les choses et qu’on s’intéresse
d’avantage à ce problème.
Nous pouvons donc dire
que la position de Wang Zhiyuan se situe entre les deux champs car l'artiste est exposé dans un centre
d'art légitimé. Cependant il traite des
sujets de société qui sont donc accessibles à un grand public. Ces éléments le
favorisent dans le champ culturel autonome et dépendant.
Sources
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